La cérémonie d’ouverture terminée, les Jeux Olympiques peuvent enfin commencer. Un an après leur date de lancement initiale et sur fond de Covid-19. Pour le basket, c’est à partir de ce dimanche que la compétition va démarrer, avec notamment l’affiche entre les États-Unis et la France, à 14 heures.
Arrivée au Japon dans la semaine, la sélection américaine n’a pas connu une préparation des plus idéales, entre les contaminations au Covid-19 de certains de ses joueurs, deux défaites fâcheuses en amical ou l’absence du roster de trois finalistes NBA.
Mais, à partir de demain, l’effectif sera au complet et les choses sérieuses pourront débuter pour Damian Lillard, Kevin Durant et consorts. Et quelle meilleure entrée en matière possible que des retrouvailles avec la France, l’équipe qui avait éliminé Team USA lors de la Coupe du Monde 2019 ?
« Je me souviens que la France avait très bien joué », expliquait à ce sujet Steve Kerr, dans les colonnes de The Athletic. « Ce jour-là, ils ont inscrit plusieurs 3-points importants en fin de possession. Nous avons eu du mal à marquer des points, leur défense était bonne. Ils ont réussi les actions qu’il fallait en fin de match. Nous n’avons pas été les plus en réussite, mais nous connaissons bien leur équipe. »
Sept des douze Français participaient au Mondial 2019
L’assistant de Gregg Popovich à Tokyo est conscient que, contrairement à celui des États-Unis, le groupe de la France n’a pas beaucoup évolué par rapport à 2019.
En témoignent, une nouvelle fois, les présences des Rudy Gobert, Evan Fournier, Nicolas Batum, Nando De Colo, Frank Ntilikina, Andrew Albicy et autres Vincent Poirier. Soit sept des douze joueurs qui composent l’effectif tricolore au Japon.
« C’est ce qui est intéressant avec les compétitions internationales : notre équipe change constamment, mais celle des autres reste la même », ajoute Steve Kerr. « C’est un grand défi, la continuité est vraiment présente chez eux. »
Et même si la France n’a, elle aussi, pas connu une préparation optimale ces dernières semaines, elle n’en reste pas moins redoutable au plus haut niveau. D’autant plus que Team USA est, en plus, confrontée à l’intégration de Devin Booker, Khris Middleton et Jrue Holiday, qui n’arriveront que demain à Tokyo.
Dix heures d’avion pour intégrer les nouveaux venus
Heureusement, la présence dans l’avion entre Seattle et Tokyo de Jeff Van Gundy permettra aux trois derniers finalistes NBA de ne pas être trop largués sur le terrain, dimanche. À l’occasion de cette rencontre inaugurale qu’ils pourraient d’ailleurs tous débuter, si l’on en croit les propos de Steve Kerr…
« Nous espérons que Jeff [Van Gundy] pourra leur partager certains de nos principes de jeu, tant offensivement que défensivement », livre le coach des Warriors. « Nous jouerons le lendemain [de leur arrivée], donc ça va être assez rapide. Ce sont des circonstances uniques, car ces trois joueurs ne se sont pas entrainés une seule seconde avec nous et ils vont soudainement être introduits dans le cinq de départ. Nous n’allons pas avoir beaucoup de variété dans notre jeu, ce serait impossible. Nous n’allions pas leur envoyer nos systèmes, ils avaient d’autres choses à penser. »
Autre élément qu’il faudra également intégrer du mieux possible : JaVale McGee. En raison du récent forfait de Kevin Love, qui était considéré par Gregg Popovich comme le « joueur parfait pour contrer Rudy Gobert », c’est le triple champion NBA qui sera appelé à gêner au maximum le triple Défenseur de l’année, avec Draymond Green et Bam Adebayo.
Et le pivot des Nuggets, qui rêve d’imiter sa mère en décrochant l’or olympique au Japon, était une solution logique aux yeux de Steve Kerr, comme il l’était déjà à ceux de Gregg Popovich. Même si sa sélection a pu surprendre, au regard de la disponibilité de Julius Randle.
« Nous avons parlé de lui il y a deux ans, pendant le Mondial », reconnait l’entraîneur de Golden State, qui a eu JaVale McGee sous ses ordres entre 2016 et 2018. « Nous avons pensé qu’il pourrait bien nous correspondre. C’est l’un des intérieurs les plus rapides de la ligue, il a de bonnes mains et il peut facilement attraper les passes lobées pour marquer. Il peut tirer profit des règles FIBA et être efficace. Nous sommes ravis de l’avoir parmi nous. »