Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA. Après Oklahoma City et New York vendredi, on débarque en Californie avec les Kings qui sont sur le point d’égaler les Clippers pour la plus longue série de disette, c’est-à-dire sans playoffs, de l’histoire de la ligue (14 saisons, série en cours donc)…
Leur intersaison n’a pas tellement donné de motifs d’optimisme avec le départ de Bogdan Bogdanovic pour Atlanta et le retour de Kent Bazemore à Golden State. La vraie bonne nouvelle, c’est la prolongation de contrat de De’Aaron Fox. Mais ça fait bien léger pour espérer rallier les playoffs dans une conférence Ouest qui s’est encore renforcée.
LES PLAYOFFS À LA TÉLÉVISION CHAQUE ANNÉE
Enthousiasmants par moments et même tout proches des playoffs ces deux dernières saisons, les Kings sont pourtant obligés de regarder les playoffs à la télévision, année après année. Et ça fait maintenant quatorze ans que ça dure ! Rendez-vous compte, la dernière fois que les fans de Sacramento ont pu sortir leurs cloches pour un duel de playoffs, Metta Sandiford-Artest s’appelait Ron Artest et De’Aaron Fox avait 8 ans !
Ces quatorze dernières saisons, Sacramento a réussi « l’exploit » d’être sous la moyenne défensive de la Ligue, aux points encaissés par possession, ce qui en fait la pire série de l’histoire, et de loin (six ans de plus que son poursuivant). Dans le même temps, l’attaque des Kings ne fait pas beaucoup mieux, n’atteignant pas non plus la moyenne depuis sept ans ! C’est dire la médiocrité ambiante pour le club de Luke Walton qui a éprouvé les pires difficultés à trouver des solutions la saison passée.
C’est dire aussi le sacré défi que doit relever le nouveau GM, Monte McNair, en place depuis septembre dernier. Les mouvements de l’intersaison laissent à penser que les Kings changent à nouveau de direction, mais toujours autour du duo Fox – Bagley. Le reste ? Un grand flou, pas très artistique…
DU TALENT A METTRE EN PLACE
Quand on s’attarde sur l’intersaison des Kings, et leur effectif à l’heure actuelle, on se rend certes compte que les départs de Bogdan Bogdanovic (mais son contrat massif aurait bloqué les finances du club) et de Kent Bazemore (solide vétéran qui était rapidement devenu le meilleur défenseur extérieur) sont évidemment préjudiciables, mais Coach Walton a encore du talent sous la main.
D’abord sur les postes extérieurs. Il y a évidemment De’Aaron Fox, le « franchise player » évident des Kings, avec sa vitesse de percussion et son arsenal de meneur qui se met bien en place. À 21 points et 7 passes de moyenne la saison dernière, à 22 ans seulement, il va être le général en chef sur le terrain, et devra probablement l’être également en dehors. À ses côtés, Buddy Hield va pour le coup retrouver une place de titulaire à l’arrière et si son talent de scoreur pur n’est plus à prouver, le vainqueur du dernier concours de tirs à 3-points va devoir retrouver un terrain d’entente avec son « coaching staff », lui qui n’a pas caché ses envies d’ailleurs toute la saison passée.
La Draft a également apporté un sacré talent en Tyrese Haliburton, un « combo guard » aux allures de Shaun Livingston, au même titre que Glenn Robinson III qui vient aussi d’arriver pour se relancer. Sur les ailes, c’est Harrison Barnes qui va occuper la majorité des minutes devant Jabari Parker, l’attaquant forcené sans aucune appétence défensive. Ce dernier pourrait même devancé dans la rotation par Daquan Jeffries que la franchise a prolongé sur deux ans. Nemanja Bjelica et Richaun Holmes sont également restés en place et seront importants pour solidifier la rotation de Luke Walton, respectivement pour étirer les défenses et offrir une résistance à l’approche du cercle.
Sous les panneaux justement, c’est le retour d’un ancien de la maison, Hassan Whiteside, qui pose question. Signé pour le minimum vétéran, le pivot contreur revient à Sacramento dans l’idée de prouver sa valeur mais, à 31 ans, et avec son incapacité à peser sur les résultats de son équipe (autrement dit, seulement obnubilé par ses propres stats), on le voit mal s’inscrire dans la durée dans le projet californien. À l’inverse, Marvin Bagley III sera lui la clé de voûte intérieure des Kings à l’avenir, par son potentiel des deux côtés du terrain… pour peu que son corps le lui permette !
Dans une conférence Ouest qui ne baisse toujours pas de niveau, Sacramento semble résolument juste pour tenir le choc et s’inviter en playoffs. Il faudrait un petit miracle de coaching de la part de Luke Walton pour que les Kings se qualifient…
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Tyrese Haliburton, De’Aaron Fox, Daquan Jeffries, Hassan Whiteside (Blazers)
Départs : Harry Giles (Blazers), Kent Bazemore (Warriors), Bogdan Bogdanovic (Hawks)
LE JOUEUR À SUIVRE : MARVIN BAGLEY III
Drafté très haut, en 2e choix, en 2018, Marvin Bagley III semblait capable de réaliser toutes ses promesses lors de sa première campagne, conclue à 15 points et 7 rebonds, nommé dans le meilleur cinq rookie. Mais, n’apparaissant qu’à 13 reprises la saison passée à cause d’une blessure au pouce droit d’abord, puis au pied droit ensuite, l’ancien de Duke a plus squatté l’infirmerie que les parquets NBA.
Malgré tout, les Kings ont assuré en exerçant leur option sur sa quatrième année de contrat, verrouillant donc sa présence pour les deux saisons à venir. C’est un point fondamental pour créer de la continuité dès cette année avec De’Aaron Fox. Leur duo doit former l’axe majeur des Kings à l’avenir, avec la capacité de Marvin Bagley à jouer aussi bien près que loin du cercle.
À vrai dire, avec l’arrivée d’Alvin Gentry dans le staff de Luke Walton (les deux hommes ayant travaillé ensemble à Golden State), les Kings espèrent bien retrouver un peu de la magie des Warriors et ce jeu très aéré (le « 5 out ») avec Marvin Bagley au centre du dispositif, comme intérieur mobile et polyvalent. La santé et les progrès de l’intérieur seront donc en quelque sorte la condition sine qua non du succès des Kings cette saison. Mais plus encore à l’avenir…
MOYENNE D’AGE : 24,8 ans
MASSE SALARIALE : 109,5 millions (27e sur 30)
HYPE PREVIEW |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Cleveland | 14 – Detroit | 13 – New York | 12 – | 11 – |
10 – | 9 – | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Oklahoma City | 14 – Sacramento | 13 – | 12 – | 11 – |
10 – | 9 – | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |