Signé par les Bulls l’été passé après trois saisons à Washington, Tomas Satoransky continue de progresser en NBA. Le meneur tchèque a bouclé cette saison en points de suspension avec ses meilleures moyennes en carrière, à 10 points et plus de 5 passes par match.
Promu titulaire à Chicago après avoir été remplaçant durant son séjour dans la capitale fédérale, Tomas Satoransky s’habitue encore à ses nouvelles responsabilités. Il voit cependant d’un bon œil les changements qui sont intervenus dans le « front office » des Bulls, avec les arrivées d’Arturas Karnisovas et de Marc Eversley.
« Je pense que les nouveaux changements qui ont été apportés à l’équipe aux postes de vice-président et de GM sont de bons choix. On a estimé que l’équipe en avait besoin », estime Tomas Satoransky dans le média tchèque Nova Sport. « Je connais bien les deux nouveaux arrivants. Marc Eversley, notre nouveau GM, était là lorsque j’ai été recruté par les Wizards, j’espère donc que cela n’apportera que des choses positives. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de joueurs qui terminent leur contrat, alors nous verrons ce qui se passe autour de la NBA et si nous finissons ou si les changements pour la prochaine saison sont déjà en cours. J’espère que tous les changements apportés à la gestion nous seront utiles. La saison prochaine, nous continuerons à progresser. »
Dans une longue interview qu’il nous avait accordée en décembre dernier, Tomas Satoransky reconnaissait aisément que la saison de Chicago était « décevante ». À 22 victoires pour 43 défaites cette saison, sous la houlette de Jim Boylen, les Bulls ont clairement une grosse marge de progression avec Lauri Markkanen mais aussi Coby White ou encore Otto Porter Jr (et le Frenchy Adam Mokoka), et évidemment Zach LaVine et Wendell Carter Jr.
Un « jeune vétéran » chez les Bulls
Dans cet effectif jeune et talentueux, Tomas Satoransky (28 ans) fait figure de vieux sage, lui qui a déjà connu les joutes de l’Euroleague avec le Barça, ou encore les compétitions internationales avec la tunique tchèque. Quand Sato débutait chez les pros à Prague en 2007, Coby White avait 7 ans…
« Je suis aussi le deuxième joueur plus âgé de l’équipe, ce qui était une grosse surprise (sourire). J’ai certainement apprécié ce rôle, mais il m’a fallu un petit moment pour m’habituer à une situation complètement différente dans une nouvelle équipe », poursuit Tomas Satoransky. « Je pense que j’étais assez bien préparé pour ça, car j’ai déjà joué avec des grandes stars comme John Wall et Bradley Beal chez les Wizards. Markkanen et LaVine sont des joueurs beaucoup plus jeunes et ils m’ont montré qu’ils me respectaient ou connaissaient mes matchs. C’était beaucoup plus facile et je pense que LaVine et moi avons discuté très rapidement. Nous savions que nous serions sur le terrain ensemble et la cohésion entre nous est très importante et cela a fonctionné dès le début. On a beaucoup de nouveaux joueurs, c’était un nouveau projet et ça va prendre du temps, mais c’est avec LaVine que la collaboration a fonctionné depuis le début. »
Arrivé un peu cramé physiquement après la belle aventure tchèque lors de la dernière Coupe du Monde (6e devant les Etats-Unis), Tomas Satoransky pense légitimement qu’il n’a pas encore montré son meilleur visage avec les Bulls. Sa relation privilégiée avec Zach LaVine doit former un pilier pour ces jeunes Bulls en reconquête.
« C’était définitivement une saison avec des hauts et des bas. Je suis content d’avoir réussi à jouer tous les matches, car je sais à quel point j’étais fatigué. C’était encore lié à la Coupe du monde et à la saison dernière, parce que je ne m’étais pratiquement pas arrêté, donc je suis content d’avoir réussi à éviter des blessures plus graves et à toujours être prêt pour l’équipe. Cela a en quelque sorte affecté mon efficacité. Mon pourcentage de tir a baissé et donc ma moyenne des points a également baissé. Quiconque me connaît sait que je joue d’abord pour l’équipe et que les passes décisives sont naturelles pour moi. J’ai surtout essayé de trouver des coéquipiers démarqués. Je pense vraiment qu’il y a quelque chose à travailler, car je peux avoir une bien meilleure saison avec un peu plus de préparation. Cette situation n’est idéale pour personne, mais j’essaie de rechercher les points positifs et de préparer mon physique pour une saison prochaine difficile. »
Ses highlights avec la République Tchèque
Tomas Satoransky | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2016-17 | WAS | 57 | 13 | 41.5 | 24.3 | 69.7 | 0.4 | 1.0 | 1.5 | 1.6 | 1.1 | 0.5 | 0.7 | 0.1 | 2.7 |
2017-18 | WAS | 73 | 23 | 52.3 | 46.5 | 78.1 | 1.0 | 2.2 | 3.2 | 3.9 | 1.8 | 0.7 | 1.1 | 0.2 | 7.2 |
2018-19 | WAS | 80 | 27 | 48.5 | 39.5 | 81.9 | 1.0 | 2.5 | 3.5 | 5.0 | 2.2 | 1.0 | 1.5 | 0.2 | 8.9 |
2019-20 | CHI | 65 | 29 | 43.0 | 32.2 | 87.6 | 1.2 | 2.7 | 3.9 | 5.5 | 2.1 | 1.2 | 2.0 | 0.1 | 9.9 |
2020-21 | CHI | 58 | 23 | 51.4 | 35.6 | 84.8 | 0.5 | 1.9 | 2.5 | 4.7 | 1.5 | 0.7 | 1.7 | 0.2 | 7.7 |
2021-22 * | All Teams | 55 | 17 | 37.7 | 20.8 | 79.6 | 0.5 | 1.8 | 2.3 | 3.4 | 1.3 | 0.5 | 0.8 | 0.1 | 3.6 |
2021-22 * | NOP | 32 | 15 | 29.9 | 16.1 | 76.0 | 0.6 | 1.4 | 2.0 | 2.4 | 1.0 | 0.4 | 0.7 | 0.0 | 2.8 |
2021-22 * | WAS | 22 | 19 | 47.6 | 27.3 | 84.0 | 0.4 | 2.4 | 2.8 | 4.9 | 1.7 | 0.7 | 1.1 | 0.2 | 4.9 |
2021-22 * | SAN | 1 | 9 | 0.0 | 0.0 | 75.0 | 0.0 | 1.0 | 1.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 3.0 |
Total | 388 | 22 | 46.8 | 35.4 | 82.0 | 0.8 | 2.1 | 2.9 | 4.1 | 1.7 | 0.8 | 1.3 | 0.2 | 6.9 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.