Nous sommes dans les cinq dernières minutes du match entre les Warriors et les Bucks. Alors que les locaux refusent de lâcher le match, Giannis Antetokounmpo décide de prendre les choses en main. Il attaque le cercle possession après possession, finissant avec autorité ou allant poser ses valises sur la ligne des lancers-francs.
Il a alors le malheur d’envoyer un airball sur l’une de ses tentatives sur la ligne de réparation. Le Chase Center, ravi, gronde de joie et de moquerie. Le dieu grec de la NBA n’est pas infaillible et il vient de montrer l’une des ses plus grandes faiblesses : Giannis Antetokounmpo tourne en effet à 62% de réussite aux lancers-francs cette saison, de très loin sa pire marque en carrière.
Avec les Warriors en embuscade, Steve Kerr décide alors d’envoyer volontairement le MVP sur la ligne. Pour la première fois, le « Hack-a-Giannis » est utilisé. Giannis Antetokounmpo fait un sur deux, mais convertit ses cinq prochaines tentatives, finissant le match à 9 sur 13 soit 69% de réussite.
Un mal pour un bien
Après la rencontre, Mike Budenholzer était satisfait de voir son meilleur joueur passer par ce genre d’expérience. Mieux vaut s’y habituer début janvier que de devoir y faire face en playoffs pour la première fois.
« Je pense que c’est très bien pour lui, c’est très bien pour nous, » lançait l’entraineur des Bucks. « Plus il est sur la ligne des lancers francs, plus il gagnera en confiance. Ça lui permet de ressentir cette pression. Je pense vraiment que c’est une bonne opportunité pour lui et pour nous. »
L’intéressé se voulait lui plus expéditif au moment d’aborder le sujet après la victoire des siens. « Mettre mes lancers, c’est aussi simple que ça, » répond-il quand on lui demande comment il aborde cette situation. « Mon seul objectif est de les faire payer pour ce choix. » Ce qu’il a plutôt bien fait ce soir.
Propos recueillis à San Francisco.