Le retour à la maison n’a pas permis au Jazz de retrouver le sourire. Le road trip s’était terminé avec une seule victoire en cinq matches, et la réception des Lakers a confirmé les récents problèmes défensifs.
Sur les six derniers matches, les hommes de Quin Snyder encaissent 115 points de moyenne. Face à LeBron James et compagnie, Utah a été très en difficulté sur le jeu rapide. Des oublis inquiétants, un manque d’intensité, la franchise de Salt Lake City a laissé les Lakers inscrire 32 points en transition. Et l’absence de Mike Conley n’explique pas tout.
En deuxième mi-temps, il y a également eu deux coupes de Kentavious Caldwell-Pope dans le dos dans la défense. Sur la même action répétée deux fois, l’arrière a marqué deux shoots très faciles…
« Plus récemment, on a laissé faire d’autres choses encore : des shoots manqués, des coups de sifflet mal abordés, des ballons perdus », se lamente Quin Snyder dans le Deseret News. « On s’attarde trop là-dessus, et notre incapacité à penser à l’action d’après fait beaucoup de mal à notre défense. On n’est pas concentré collectivement, ce qui demande un effort groupé des cinq joueurs. Les absences, ça peut s’expliquer de plusieurs raisons, mais là, je pense que c’est un manque de communication. »
Trop tôt pour les critiques, mais il ne faut pas réagir trop tard non plus
Sur les sept derniers matches (deux victoires, cinq défaites), le Jazz a encaissé à cinq reprises au moins 120 points. C’est beaucoup trop, surtout pour une équipe réputée défensive. Depuis le 9 novembre et le succès contre Milwaukee, Utah n’a pas gagné contre une grosse équipe. Même s’il reste 6e à l’Ouest, ce Jazz peine à convaincre.
« On doit être honnête avec nous-mêmes et se dire la vérité. On sait ce qu’on fait de mal. On sait ce qu’il nous manque en défense », affirme Jeff Green. « Le coach n’a pas grand-chose à dire de plus », poursuit Donovan Mitchell. « C’est à nous de trouver la solution dans le vestiaire. On est très sympa entre nous, mais on doit pouvoir se redresser. On en est tous conscient. »
Avant la rencontre contre les Lakers, Rudy Gobert estimait qu’il était « trop tôt » pour lancer des critiques sur lui et ses coéquipiers, même après un road trip très décevant. Jeff Green a conservé ce discours après la lourde défaite de mercredi soir. « On ne peut pas se rabaisser nous-mêmes. On est encore tôt dans la saison. »
Que la réaction n’arrive pas trop tard non plus… Heureusement, le calendrier à venir est clément avec Memphis, Oklahoma City, Minnesota, Golden State, Orlando, Atlanta et Charlotte. C’est parfait pour se relancer, et ça pourrait même se traduire par plusieurs fois d’affilée.