« C’est l’année d’Andrew Wiggins ». La NBA entend ça à chaque rentrée. Ce fut encore le cas ces dernières semaines, avec l’assurance qu’il allait abandonner les tirs à mi-distance pour devenir une menace à 3-points.
Après deux rencontres, le bilan était contrasté : 21 points à 10/27 dans le premier match, 16 points à 6/13 dans le deuxième, 0/7 de loin en cumulé. Il l’était d’ailleurs toujours après trois quart-temps hier soir, Miami menant 84-77 avec un « Wiggo » à 9 points et 4/11 aux tirs.
Premier shoot dans le « money time », raté. Deuxième, pareil. « Il s’est plaint tout le match de ne pas réussir à rentrer un tir » raconte Karl-Anthony Towns, cité par le Star Tribune. « Je lui ai juste dit de continuer à tirer, que ça allait venir. Qu’importe le scénario du match, c’est une star et il sait qu’il doit y aller. »
« Je ratais beaucoup de tirs, mais mon équipe a continué à me soutenir, à me dire de tirer, que ça allait rentrer » confirme Andrew Wiggins. « Et c’est rentré. » Et comment.
Un groupe qui vit bien et ça se voit
L’ailier a débloqué son compteur pour égaliser à 96 partout à 6 minutes de la fin, avec son premier tir primé de la saison, avant d’aller mettre un panier dans le traffic, et d’enchaîner un, deux, puis trois autres 3-points pour repousser le Heat à 9 points à moins de 2 minutes, dans un Target Center aux anges. Une troisième victoire en trois matchs signée de sa main.
« Je ne sais pas si on peut identifier un déclic dans ces cas-là » se demandait Ryan Saunders à l’issue du match. « Les fans ont été incroyables. Ils sont derrière ces gars qui se battent dans une conférence Ouest relevée. »
Ce déclic, c’est le résultat d’un mélange entre le soutien des fans, mais surtout cette éternelle confiance de ses coéquipiers et de son entraîneur. Il n’y avait qu’à voir ses camarades se jeter sur lui tout sourire après son dernier panier pour comprendre l’ambiance qui règne dans le vestiaire. « Cette équipe est unie » souligne KAT. « On sait que quand quelque chose ne va pas, on peut compter sur tout le monde pour scorer et défendre. » Et hier, l’étincelle est venu du numéro 22.
« Il va faire une bonne saison. Je suis avec lui et je veux être sûr qu’il le sait » insiste Ryan Saunders. On ne sait pas si ce sera son année, mais c’était la soirée d’Andrew Wiggins, et c’est déjà ça.