Un tir raté à l’image d’un quart-temps abominable : celui de Roy Hibbert qui aurait pu redonner l’avantage aux Pacers dans les dernières secondes. Le pivot d’Indiana a troué l’air du Conseco Fieldhouse, pas le filet, symbole du plus mauvais quart-temps de l’histoire de la franchise depuis 1991-1992 : 1/15. Les Spurs en profitent pour combler un déficit de 15 unités et devenir la première équipe à atteindre les 30 victoires (90-87).
« Ils ont élevé leur défense à un tout autre niveau dans le dernier quart. C’est une grosse déception pour les gars, on avait bien défendu et on tenait notre succès« , regrette Jim O’Brien, qui peut se consoler avec la belle performance de Tyler Hansbrough (23 pts, 12 rbds) pour sa première apparition dans le cinq majeur.
Chez les Spurs, une fois encore le caïd se nomme Manu Ginobili.
« On n’arrive pas à fermer un match, on doit vraiment continuer de travailler pour trouver la solution car c’est rageant« . Ainsi parle Darren Collison (12 pts, 6 assists).
Ses Pacers sont certes encore très fragiles quand il s’agit de sceller une domination. Mais cette faiblesse mentale et tactique n’explique pas à elle seule le naufrage du dernier quart-temps vendredi soir : 1 tir sur 15 réussi. Le marasme.
« Ce n’est pas uniquement notre défense, ils ont aussi raté des shoots ouverts. Il y a des soirs où ça ne veut pas rentrer, c’est le basket. On a montré une belle intensité et une réaction attendue après la défaite à Boston« , explique le Pop’, dont ses ouailles mettent fin à une série de deux défaites et entrent les premiers dans le club des équipes à 30 succès.
Natif d’Indianapolis, George Hill (16 pts) a brillé devant sa famille, parfait lieutenant d’un Manu efficace à souhait comme quasiment tous les soirs depuis deux mois, malgré une réussite douteuse (6/15, 25 pts). C’est le meneur remplaçant des Spurs qui remet sa bande à -1 à une minute du terme (87-86) sur un « and one ». Ginobili met les Texans devant à 15 secondes du buzzer sur deux lancers-francs après un raté de Mike Dunleavy Jr. Vient alors le terrible manqué de Hibbert, TP sur la ligne ne tremble pas et cloue l’affaire.
« On a de la chance d’avoir gagné ce match, mais on a eu le mérite de continuer à jouer même quand rien n’allait. Depuis le début de saison l’équipe est comme ça, c’est très bon signe », se réjouit Popovich.
Dans le vestiaire des locaux, à quelques pas, c’est la soupe à la grimace. Mais demain est un autre jour.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|