Une semaine après en avoir pris 27 dans les dents sur le parquet des Pacers, le Jazz a tendu l’autre joue cette nuit en s’inclinant encore plus lourdement sur son parquet face à la même formation (121-88). Pourtant privés de Victor Oladipo, les Pacers ont pu compter sur sept joueurs à 12 points ou plus, dont la surprise Doug McDermott, auteur de son record en carrière (21 points). Pas grand chose à retenir du match d’Utah, privé de son côté de Donovan Mitchell, qui doit se réjouir de ne plus affronter Indiana cette année (hormis finale NBA…) !
On se demande régulièrement, cette saison, quel visage Utah va afficher. Car les hommes de Salt Lake City ont cette capacité peu enviable à passer du tout au quasiment rien, d’une rencontre à l’autre. À ce niveau-ci, Ricky Rubio est un bon révélateur. Après son gros match la nuit précédente à Sacramento, l’Espagnol est beaucoup moins à l’aise dans son tir ce soir. En plus de cette maladresse, son vis-à-vis Darren Collison ne l’aide pas en chipant nombre de ballons en défense, qui amènent aux points faciles en contre, de Tyreke Evans notamment.
Myles Turner fait souffrir Rudy Gobert
Heureusement pour Utah que Joe Ingles met dedans de loin et que Rudy Gobert dunke tout ce qu’il peut. Le même Gobert est en revanche à la peine dans le 2e quart-temps pour défendre sur le « pick-and-pop » impliquant Myles Turner. Son tir à six mètres, en tête de raquette, rentre une fois, deux fois, trois fois… Collison a la bonne idée d’insister avec son pivot et le Français est trop loin pour le gêner. Ce festival de Turner permet à Indiana de s’envoler avant la pause (39-53). Malgré sa maladresse chronique à longue distance, le Jazz parvient à rester à une dizaine de points pendant les minutes qui suivent.
Mais Indiana, en plus d’être hyper solide en défense, exécute bien son basket là où Utah semble toujours partir à l’aventure avec ses pénétrations. D’où la faute technique de frustration délivrée à Joe Ingles. Alec Burks ouvert à mi-distance, sur la ligne après un pick ? « Air-ball », au moins le 3e de la soirée pour les locaux… Exum, Crowder, O’Neale… Aucun de ceux-là ne parvient à apporter un « scoring » consistant pour compenser l’absence de Mitchell.
En face, Bogdanovic ne rate pas grand chose. Avec ses mains en or et son altruisme, Domantas Sabonis est toujours un régal à voir jouer. Et c’est toute la « second unit » des Pacers qui fait le travail. McDermott surprend même en montant au dunk avec puissance. La Vivint Smart Home Arena ne se cache pour lâcher quelques huées, voyant son équipe sombrer à la fin du 3e quart-temps (64-85).
Et la réaction d’orgueil ne survient pas dans l’ultime période. Indiana joue juste et a trop de profondeur. Tout l’inverse du Jazz qui reste dans le négatif (9v-12d) avant de démarrer un « road trip » à l’Est, mercredi à Brooklyn. Les Pacers (12v-8d) poursuivent eux, leur voyage à l’Ouest sur le parquet des Suns la nuit prochaine.