Lou Williams abat les Spurs en fin de match et les Clippers restent en vie

Les Clippers viennent de passer la première étape de leur mission commando ! Quasiment condamnés à remporter leurs cinq derniers matches pour aller en playoffs, ils sont venus à bout des Spurs grâce à un money-time mieux négocié (113-110). Ils peuvent remercier Tobias Harris, encore très solide offensivement (31 pts et 9 rbds), et surtout un Lou Williams (22 pts) déchaîné dans les dernières minutes. Les Spurs de LaMarcus Aldridge (35 pts, 9 rbds) avaient pourtant fait la course en tête pendant toute la partie…

Los Angeles ne fait pas l’entame de match attendue d’une équipe qui n’a plus le droit à l’erreur. La faute à des Spurs en mode rouleau compresseur. La défense ? Bien en place, les Clippers n’arrêtent pas de s’y casser les dents. L’attaque ? Plutôt un régal à voir tant la balle circule vite et bien. Bryn Forbes, impeccable d’adresse et de justesse toute la soirée, en profite tandis que Patty Mills s’offre le luxe de méchamment crosser DeAndre Jordan pour filer au cercle.

Le choc des attaquants : LaMarcus Aldridge vs Tobias Harris

Maladroit, Dejounte Murray impressionne aussi avec un gros, gros dunk en transition, tout en autorité. Rudy Gay fait également une rentrée très convaincante en prenant le dessus sur Tobias Harris. L’ensemble donne près de 20 points d’avance pour les Texans en milieu de deuxième quart-temps (30-49).

Mais malgré un Staples Center un peu « mou » comme à son habitude, urgence de qualification en playoffs ou pas, les Clippers se remettent dans le coup. Ils signent un 13-0 avec l’adresse de leur assurance tous risques offensive, Tobias Harris, qui alterne entre floaters et tirs à mi-distance. À la pause, LA n’a plus que 7 points de retard (49-56). Beaucoup moins fringuant, SA se retrouve même mené au score après une action à trois points de Jordan. Incapable de rentrer un tir dans le jeu, Manu Ginobili parvient à s’illustrer avec sa qualité de passe, Aldridge et Forbes en profitent et les Spurs reprennent une dizaine de points d’avance en fin de troisième quart.

Mais ces Clippers ne veulent décidément pas mourir. Doc Rivers envoie sa second unit habituelle qui a fait tant de miracles cette saison. Marjanovic impose sa taille, Harrell est toujours aussi bon dans ses finitions sur la main droite et Williams monte en température. Ce dernier, pas très inspiré jusqu’ici, aligne les floaters, parfois avec faute, pour répondre à Aldridge, logiquement gavé de ballons en face. L’intérieur des Spurs, toujours aussi régulier, maintient son équipe à 5/6 points d’avance.

Lou Williams au rendez-vous du money-time

Mais Tobias Harris et surtout Lou Williams, avec ses jumpers en partant sur la main gauche, continuent de scorer. L’arrière, meilleur scoreur de la ligue dans le money-time, score 15 points sur la tête de Danny Green. C’est encore lui qui fixe et sert parfaitement Rivers ouvert de loin, qui redonne l’avantage aux Clippers (109-108) à 29 secondes du terme, dans un Staples enfin debout. Patty Mills, auteur d’un gros tir primé quelques secondes plus tôt, envoie une brique en guise de réponse.

Et après une longue séquence de lancers et de choix tactiques, les Spurs, qui ont peut-être oublié Aldridge dans les dernières possessions, s’inclinent. Ces derniers (45 v – 34 d) restent à LA avec un back-to-back la nuit prochaine face aux Lakers. Les Clippers (42 v – 36 d) poursuivent leur opération commando jeudi avec un déplacement périlleux dans l’Utah.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.