Le grand Alexis (2m16, 22 ans) va tenter de donner un véritable élan à sa carrière après deux saisons quasi blanches avec les Bobcats.
Sans langue de bois, le nouvel intérieur de Dallas a répondu aux questions de François Giuseppi sur RMC.
Voici l’interview dans son intégralité alors qu’il se prépare à affronter les… Bobcats !
Q : Une nouvelle équipe, une nouvelle ville. Comment se passe vos premiers pas à Dallas à quelques jours du début de la saison NBA ?
R : J’ai été très bien accueilli et j’ai surtout tout de suite travaillé dur. Pour l’instant, tout va bien. A Dallas, tout est professionnel, tout le monde est sérieux. Pour moi, c’est une nouvelle chance d’être à Dallas. Et certains pourraient être surpris à l’arrivée de me voir de nouveau dominer comme j’ai pu le faire chez les jeunes. Ici, je me retrouve vraiment. J’ai retrouvé le gout de jouer au basket. Je l’avais un peu perdu à Charlotte. C’est ce qui me fallait pour rebondir. J’apprends beaucoup avec des joueurs comme Dirk Nowitzki. Je l’écoute, il me conseille. Je le regarde beaucoup parce que son profil ressemble beaucoup à celui que j’aimerais avoir. Les coachs veulent que je lui ressemble un peu donc tout est parfait pour l’instant. J’ai de l’ambition. J’aimerai vraiment exploser ici et continuer ma carrière à Dallas.
« J’aimerais être soutenu en France »
Q : Rebondir au sein de Dallas, c’est aussi rebondir avec une vraie « communauté française » ?
R : C’est clair et tant mieux. Entre nous, cela se passe très bien. Ian Mahinmi habite le bâtiment en face de chez moi et Rodrigue se trouve six étages au-dessus de moi. C’est « France-Town » à Dallas. On joue en bleu, c’est le destin (rires). C’est important pour moi d’avoir déjà des liens avec des joueurs avant d’arrivée dans un nouveau club. Cela m’a aidé, mais je suis certains que cela aide aussi Ian et surtout Rodrigue dans ces moments difficiles. La french touch à Dallas sur le terrain ce sera : « rebonds, contres, dunks, shoots ».
« A Dallas, je joue 4 »
Q : Quel rôle allez-vous avoir au sein de l’équipe cette année ?
R : C’est difficile car on ne m’a pas clairement parlé de ça. Mais il est évident que cela va être d’abord d’être performant en sortant du banc, apporter de l’énergie et des rebonds. Mais je pense que j’aurai un peu plus de temps de jeu que l’année dernière. Pour moi, c’est clair que ce n’est pas une dernière chance. Certains journalistes en France disent peut-être ça mais c’est n’importe quoi. C’est une année comme les autres. C’est vrai qu’il faut que je montre ma valeur.
Mais il y a beaucoup de joueurs qui n’ont pas éclaté tout de suite en NBA. Le meilleur exemple c’est Jermaine O’Neal qui s’est fait un nom au bout de 5 ans. Il faut laisser le temps de s’adapter aux grands, c’est ce qu’on dit toujours. Je sais en tout cas que je travaille beaucoup plus pour y arriver. Au lieu de « descendre » les joueurs, certains journalistes devraient plutôt les soutenir et les pousser au maximum. J’aimerai bien avoir le soutien de mon pays.
Ensuite, il y a beaucoup de concurrence à Dallas. Mais je ne le suis pas avec Ian qui est utilisé en 5, moi en 4. Je suis plus en concurrence avec Nowitzki et Marion. C’est de la vraie concurrence pas comme à New Jersey avec Johan Petro et les Knicks avec Turiaf et Mozgov. Du coup je m’entraine très dur en travaillant je le répète très dur. Je mets tout de mon côté pour que ça marche. Si je ne joue pas, ce n’est pas grave car j’aurais donné le maximum. Je suis un revanchard. En plus, notre premier match de la saison, c’est contre Charlotte (rires) !