Depuis maintenant deux semaines, les Spurs ont entamé une révolution en changeant de meneur de jeu. Tony Parker, titulaire du poste depuis novembre 2001, a laissé sa place à Dejounte Murray. Un tel changement ne se fait pas toujours sans douleur… sauf à San Antonio où le collectif passe toujours avant l’individu.
« Beaucoup ne comprennent pas la relation que j’ai avec Gregg Popovich, le respect qu’on a l’un pour l’autre », confie Tony Parker au site de la NBA. « J’ai confiance en lui. Peu importe ce qui arrive. J’ai la sensation qu’il va prendre soin de moi toute ma carrière, jusqu’à la fin. Quand il me dit que c’est mieux pour l’équipe de sortir du banc et de jouer avec Manu Ginobili, je le crois. Ça me va. Je suis béni d’être avec les Spurs depuis toutes ces années et cela fait partie de notre mentalité. »
Le meneur français a parfaitement compris le contexte spécial qui entoure ce choix : sa blessure et son âge.
« Ce n’est pas facile, il faut savoir le digérer. Mais je savais que ça ne durerait pour toujours. Je sais que la NBA est une ligue de jeunes. J’étais le plus vieux meneur titulaire ces trois dernières années. Donc je comprends qu’à un moment, c’est mieux pour ma carrière de sortir du banc. »
« Je connais mieux les systèmes que Pop »
Cette élégance du quadruple champion et MVP des Finals 2007 ne peut que porter Dejounte Murray de manière positive, alors qu’il n’avait déjà pas besoin de ça pour apprécier le travail et la carrière de Tony Parker.
« Cela montre à quel point il est professionnel, combien il veut se sacrifier pour l’équipe », affirme le nouveau titulaire. « J’essaie de le motiver à continuer. Je lui dis toujours que outre tout ce qu’il accompli – titres, points, etc. – ce qui m’a le plus surpris et m’a imposé encore plus de respect, c’est sa blessure de la saison passée. Le voir ici chaque soir, essayer de courir, de shooter et de se donner à fond pour revenir. Il disait qu’il allait revenir et c’est la meilleure chose que j’ai vue de la lui. »
Quel conseil peut bien donner « TP » à son jeune coéquipier ?
« Le plus important, c’est rester positif car il va connaître des hauts et des bas. Désormais, beaucoup vont avoir de grandes attentes et on sait à quel point Pop est dur. J’essaie d’être là pour lui. S’il a des questions, j’utilise tout mon savoir pour l’aider. Je pense que je connais mieux les systèmes que Pop. »