Frank Ntilikina ou l’apprentissage à vitesse grand V

Après la défaite contre les Cavaliers où New York avait jusqu’à 23 points d’avance, Frank Ntilikina avait avoué que les Knicks devaient devenir davantage des « tueurs ».

Le meneur français et ses coéquipiers ont rapidement appris de leurs erreurs en s’imposant dans un match à suspense face au Jazz. Frank Ntilikina a notamment inscrit deux paniers à mi-distance importants dans le dernier quart-temps pour maintenir les Knicks dans la partie.

Après son panier primé dans le money-time contre Indiana il y a dix jours, il continue d’apprendre, et très vite. À l’entraînement, Courtney Lee lui a notamment permis de franchir un palier mental.

« Il m’a dit de ne pas avoir peur de prendre des risques et de simplement jouer mon jeu, de m’amuser », raconte-t-il à ESPN.

Match après match, les qualités de l’ancien de Strasbourg émergent et plaisent à ses coéquipiers. Face à Utah, il termine avec 7 points, 4 rebonds et 2 interceptions.

« Il est dans son match, il joue les pick-and-roll, n’a pas peur de prendre sa chance et de tenter des gros shoots. Il a confiance », poursuit Courtney Lee. « Il a un don physique, avec de longs bras, des appuis rapides et il apprend. Ça va prendre du temps, mais il mûrit rapidement. »

Quand il est sur le terrain, les Knicks sont meilleurs tout simplement

Quant à sa défense, elle est toujours aussi solide et précieuse. Il a joué tout le dernier quart-temps face au Jazz et les chiffres penchent du bon côté : Utah a inscrit 19 points à 33% de réussite et perdu 4 ballons.

« C’est génial d’avoir un jeune joueur qui arrive dans cette ligue avec plus de principes défensifs qu’offensifs », se réjouit Jeff Hornacek. « C’est difficile à enseigner. »

Depuis le début de saison, quand Frank Ntilikina est sur le terrain, les Knicks encaissent 102.4 points par 100 possessions et dominent leur adversaire de 11 points (toujours en 100 possessions). Sans lui ? C’est 108.7 points pris.

Enfin, il compile deux interceptions par match, ce qui en fait le 3e meilleur voleur de ballon de la ligue. Pour l’anecdote, dans l’histoire de la NBA, ils ne sont que 21 rookies à avoir terminé leur saison avec au moins deux balles volées de moyenne.