Vince Carter réitère son envie de voir son n°15 retiré par les Raptors

Avant les récentes victoires des Kings sur le Thunder puis les Sixers, Vince Carter a livré à The Undefeated ses impressions sur sa saison en cours avec cette jeune équipe, faite « de hauts et de bas ». Sur l’importance de ne pas tomber dans l’excès de confiance et de perdre les matches supposés abordables. Sur l’importance de rester patient et d’accepter le fait de gagner des matches de façon peu orthodoxe. Et surtout d’apprendre à corriger les erreurs « de la bonne façon », pour ne pas avoir « deux ans plus tard, des gars avec deux ans d’expérience mais qui jouent mal ».

Bref, l’actuel joueur le plus âgé de la ligue se comporte comme il était attendu en Californie : en bon vétéran. À 40 ans, Vince Carter n’oublie pas pour autant ses jeunes années passées dans la ligue. C’était près de 20 ans plus tôt, alors qu’il portait le maillot des Raptors. Ce souvenir lui est revenu en tête lorsqu’il a vu DeMarcus Cousins faire son comeback sur ses propres anciennes terres. Car Vince Carter aussi avait fait son retour à Toronto avec un autre maillot.

C’était en avril 2005, alors qu’il venait d’être transféré aux Nets.

« La première fois que je suis retourné à Toronto, c’était dur, la situation était différente pour moi. Cousins est rentré sous les acclamations. S’il ne savait pas qu’il était aimé ici avant ce moment, désormais il le sait. Chaque joueur le dira qu’au moment de revenir dans une ancienne salle, il veut briller. La situation était différente pour moi mais c’est toujours agréable pour moi de retourner à Toronto et de fouler l’Air Canada Center, que ce soit dans les couloirs, le vestiaire et le parquet bien sûr. »

Ce soir d’avril 2005, quelques semaines seulement après son trade, Vince Carter est accueilli sous une bronca du public canadien. On lui reprochait à l’époque d’être à l’origine des tensions en interne. Et son manque d’envie avec les Raptors, alors qu’il avait retrouvé des couleurs dès ses premiers matches avec les Nets.

Ce soir-là, il claque 39 points avec la victoire en prime. Depuis ces sifflets, le temps a fait son œuvre. Dix ans plus tard, en 2014, l’ancien dunkeur fou est même salué par le public canadien alors qu’il porte le maillot des Grizzlies. Si bien qu’aujourd’hui, Vince Carter reformule un vœux déjà exprimé en 2012 : que Toronto lui retire son maillot.

« Bien sûr, j’aimerais qu’ils le retirent. C’est là-bas que tout a démarré. Les gens en parlent (de cette possibilité) et je leur en suis reconnaissant. Tu veux toujours voir ton maillot retiré. Mais j’essaie de faire au mieux pour ne pas y penser car je suis toujours en service dans cette ligue. »

Au regard de son empreinte laissée lors de ses six saisons passées là-bas, voir son n°15 flotter au plafond de l’Air Canada Center serait tout sauf une hérésie. Avec lui, les Raptors ont connu trois campagnes de playoffs. Mais surtout, il a donné un visage à cette franchise qui venait tout juste de naître. La « Vinsanity » a largement participé à ce rayonnement.

Des arguments qui pourraient séduire les dirigeants qui n’ont toujours pas retiré le moindre maillot… Il y a quelques semaines, Masai Ujiri avait d’ailleurs tenu ce propos pour le moins sibyllin : « Vince Carter sera à la maison à Toronto. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.