La deuxième saison de Devin Booker s’est à nouveau terminée en eau de boudin, avec un des pires bilans de la ligue avec ses Suns. Mais l’arrière de Phoenix n’a pas bouclé sa campagne sans faire quelques vagues.
« C’est difficile de faire mieux que mes 70 points. C’est mon meilleur souvenir, facile. Pour le deuxième, ça se joue à rien entre mes tirs pour la gagne. J’en ai réussi deux ou trois : au buzzer, pas seulement des tirs décisifs. Ceux à Dallas et Sacramento étaient face à de bons défenseurs, avec Matt Barnes et Wes Matthews. Quand j’étais gamin, je me souviens de jouer pour ces tirs au buzzer dans mon jardin. C’est quelque chose que j’adore. »
À 20 ans, l’ancien de Kentucky est passé de 14 à 22 points de moyenne. Une progression qui laisse entrevoir de jours meilleurs en Arizona.
« J’ai reçu beaucoup de conseils de mes vétérans. C’est difficile à tenir mais il faut avoir cette vision tubulaire, et rester concentré sur la tâche à accomplir. Contrôler ce qu’on peut contrôler », explique-t-il pour Slam. « Je veux revenir la saison prochaine dans la meilleure forme possible, que ce soit en termes de nutrition ou de musculation. On a un groupe jeune – Dragan Bender, Marquese Chriss, Tyler Ulis, Alan Williams. On a de bons vétérans et on ne pourra plus utiliser l’excuse de la jeunesse. On doit grandir et ne plus faire les mêmes erreurs encore et encore. »
« C’est le début de mon histoire »
Sous la houlette de Earl Watson, le duo Tyler Ulis – Devin Booker a été plutôt intéressant à suivre en fin de saison. Pour l’arrière, ce n’est cependant que le début de l’histoire…
« Je pense avoir posé de bons jalons. Mes 70 points, et mes tirs pour la gagne, c’est le début de mon histoire. Les gens commencent à savoir qui je suis maintenant et ils me voient comme un joueur d’avenir. Je considère que c’est mon boulot de mener cette équipe à la victoire et de changer les choses pour ma franchise. Ces deux premières années ont été assez laides mais je pense que la finalité est le plus important. On savourera encore plus quand on va commencer à gagner. »
Espérons pour les Suns que la saison prochaine sera plus riche en succès. Après 23 et 24 victoires ces deux dernières années, et un septennat sans playoffs pour Phoenix, le temps commence à devenir long. Mais le jeune prodige des Suns ne veut pas se disperser.
« Tout le monde veut toujours ajouter son grain de sel. C’est leur métier : vendre du papier et donner leur opinion. Je ne peux pas le changer et ils peuvent bien dire ce qu’ils veulent tant que ma famille est heureuse. La franchise des Suns et les gens autour de moi sont fiers de moi. Ça me suffit. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent. Je ne rentre pas dans ce jeu-là. »
Devenu proche de Kobe Bryant, Devin Booker a laissé entendre qu’il pourrait contacter la légende pour un entraînement particulier cet été. À Phoenix, il y aura bien besoin de cette « mentalité du Mamba » pour inverser la tendance.