Pour leur dernière de la saison à domicile, les Lakers ont fait plaisir à leur public en remportant une cinquième victoire de rang devant les Pelicans (108-96). Dans un match sans enjeu et sans grand intérêt, un certain Metta World Peace a surgi pour scorer 18 points (à 7/17 aux tirs) pour porter les siens et surtout animer le Staples Center une dernière fois. Les Pelicans eux, qui jouaient à nouveau sans leurs Twin Towers DeMarcus Cousins et Anthony Davis, perdent là leur cinquième rencontre de suite.
Pour cet avant-dernier match de la saison entre deux équipes de bas de tableau, on ne va pas se mentir : l’intérêt d’une telle rencontre est limitée. Surtout quand on voit que Cousins et Davis sont cloués sur le banc des Pelicans et qu’ils ne sont pas là pour jouer. Alors pendant trois quart-temps, si les Lakers font la course en tête de peu, le match est globalement très serré. Chez les locaux, Brandon Ingram (15 points), avec beaucoup de ballons au poste en isolation, Jordan Clarkson (15) et David Nwaba (14) sont les plus en vue offensivement. En face, la connexion Tim Frazier-Alexis Ajinca (14 points et 8 rebonds) fonctionne bien, tandis que Jrue Holiday fait le travail (14, 7 et 4) et que Cheick Diallo ramasse absolument toutes les miettes (19 points à 9/10 et 11 rebonds !).
Ingram au poster
Le match bascule en toute fin de troisième période, au moment où les Lakers décident de monter d’un cran au niveau intensité. Au moment, précisément, où Ingram part au drive, décolle de la ligne pointillée… et va écraser un poster monstrueux sur la tête du pauvre Cheick Diallo (85-73) ! Le rookie aux yeux endormis en profite pour exprimer sa hargne, comme rarement il l’a fait cette année. Cette action électrise le Staples qui est sans doute loin d’imaginer la suite.
Car quelques minutes plus tard, World Peace, titularisé pour la deuxième fois de la saison et plutôt bon sans trop en faire, fait définitivement basculer le match. Il hérite d’un premier ballon au poste : ça fait filoche. Puis sur un mini step back à trois points, en première intention, il score à nouveau. Après un rebond offensif arraché par Corey Brewer, lui aussi décisif en fin de match avec son hyper activité, Peace récupère la balle et sanctionne à nouveau ! L’ailier a tous les ballons, prend un maximum de tirs, tant et si bien qu’il rentre encore un tir primé sous un Staples ébahi (98-82) !
« Metta, Metta, Metta »
S’en suit cette scène amusante, quand Luke Walton prévoit de le sortir et le remplacer par Larry Nance Jr. Le public grogne un peu, Julius Randle pousse Peace à rester sur le terrain. Sortira ? Sortira pas ? Walton semble embêté. Finalement il sort. « Metta, Metta, Metta ! », ne s’arrête pas de réclamer le public. Après un temps-mort, le coach des Lakers finit par le remettre sur le terrain. Le temps de reprendre deux tirs, ratés, mais de faire rêver une dernière fois cette salle qui n’a pas qu’apprécier ce coup de folie, sans doute son dernier en carrière, de la tête brûlée. À 37 ans, World Peace n’avait plus scoré autant depuis… mai 2015.
Les Lakers quittent ainsi le Staples sur une bonne note. Ils joueront demain leur dernier match chez les Warriors. Les Pelicans terminent à Portland.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.