Wolves – Lakers : « Dites 33 Monsieur Rubio ! »

Ricky Rubio est épatant ! Après avoir tout subi cette saison, des critiques jusqu’aux rumeurs insistantes de transfert, l’Espagnol continue de faire taire ses détracteurs sur le terrain, en jouant sans doute le meilleur basket de sa vie. Dernière illustration en date, cette nuit, face aux Lakers contre qui le meneur a tout simplement claqué son record en carrière avec une adresse indigne de lui (33 points à 12/20, 10 passes et 5 rebonds) dans la victoire des siens (119-104). À ses côtés, les jeunes pistoleros habituels ont également fait leur boulot : 27 points pour Andrew Wiggins et 32 pour Karl-Anthony Towns. Ces trois-là n’ont eu aucun souci pour dérouler leur basket dans la défense poreuse des Angelinos. Ces derniers, pour alimenter la marque, ont pu compter sur sept joueurs à 11 points ou plus.

Même si ce match ne présente aucun enjeu sportif particulier, si ce n’est pour ces jeunes protagonistes d’engranger un peu plus de vécu collectif, les hommes du Minnesota semblent être les plus motivés. Brandon Rush envoie à trois points dans le corner en transition puis Wiggins score de plus près. Point commun aux actions ? Ricky Rubio à la passe. On connait les qualités de ce dernier dans ce secteur. On va de suite le connaître scoreur. Après un premier shoot sur un pied, il enchaîne un premier tir primé en tête de raquette, puis un second… puis un troisième ! À chaque fois, Los Angeles lui laisse de l’espace, comme le font la plupart des autres franchises de la ligue. Jordan Clarkson, lui aussi droit de loin, et l’activité intérieure de Juliuis Randle et Tarik Black, permettent à LA d’être dans le coup après 12 minutes très offensives (37 partout).

Rubio passe sa soirée à feinter et tirer

Dans le deuxième quart-temps, Towns est le plus en vue des Wolves. La connexion avec Tyus Jones, qui l’envoie au alley-oop, fonctionne bien. L’intérieur score même à trois points dans le corner, avant que Kris Dunn ne l’imite à deux. En face, Clarkson et le slasher Corey Brewer répondent avec de l’adresse de loin ou des finitions près du cercle. Mais Rubio fait vraiment mal. Il score encore derrière l’arc puis fait sauter Brewer, d’une banale feinte (qu’il va reproduire plusieurs fois dans la soirée), et score de plus près. Dunn (3 interceptions, 6 rebonds et 5 passes !) gène à nouveau D’Angelo Russell en défense et mène la contre-attaque pour servir Towns au dunk. Les Wolves sont devant (67-60).

Cette avance se confirme minute après minute. Quand Russell envoie un superbe alley-oop face Black qui termine au dunk à une main, Wiggins sanctionne de loin (80-68). Bien aidés par l’omniprésence de Gorgui Dieng (11 points, 15 rebonds et 6 passes) dedans ainsi qu’avec la maladresse des Lakers, Minny continue de s’échapper sur un gros dunk en contre-attaque de Towns (85-75). Dans le même temps, Russell reçoit une faute technique d’une sévérité incroyable. Son « crime » ? Avoir montré un tantinet d’incompréhension après qu’on lui a sifflé une faute inexistante sur une contestation de mouvement de Wiggins… Insupportable. Ce fait de jeu sort un peu plus le meneur des Lakers du match. Rubio en profite pour envoyer Wiggins au alley-oop, avant que ce dernier ne score à nouveau au poste haut (94-79).

Tout en contrôle, Minnesota garde cet avantage jusqu’à la fin malgré l’adresse de Clarkson, un peu oublié en seconde période. Mais ce soir, Rubio est trop fort. Quand il ne sert pas Towns sur le pick and pop, il marque à nouveau après feinte, puis termine près du cercle et score enfin à six mètres. Los Angeles ne s’imaginait sans doute pas se faire manger de la sorte.

Cette victoire, la seconde de rang, permet aux Wolves d’enregistrer un 30e succès cette saison, soit un de plus que l’an passé. Pourquoi ne pas enchaîner dès demain face aux Kings ? Quant aux Lakers, le chemin de croix se poursuit. Le seul enjeu de leur fin de saison est de savoir s’ils termineront bien derniers de leur conférence.