Andrew Bogut : « Les jeunes sont perturbés par les rumeurs, les vétérans moins »

Andrew Bogut est bien placé pour savoir que la période des transferts est toujours difficile à gérer pour un joueur. Restera, restera pas ? Confiance perdue ou maintenue par le staff technique ? Victime collatérale d’un échange qu’on ne contrôle pas ? Les questions capables de parasiter l’esprit pendant quelques semaines ne manquent pas. Quand le couperet tombe, le joueur a 48 heures pour faire ses valises et se présenter à sa nouvelle équipe.

Autant dire que comme le pivot australien s’en est rendu compte à l’hiver 2012 en traversant le pays, de Milwaukee à Oakland, le temps pour la gamberge n’existe pas. Contrairement à la majorité de ses collègues, lui aime bien commenter les rumeurs. Elles l’amusent et lui-même s’y intéresse comme un fan lambda pendu aux dernières informations, bidons ou pas. Pour Sporting News, le champion 2015 a accepté de se confier, deux semaines avant la fermeture du marché et alors même que son avenir immédiat aux Mavs n’est pas assuré.

« Pour être honnête cette année, comme je me bats pour revenir d’une blessure, je me concentre sur ma santé et mon retour sur les parquets. C’est la première fois que je ne me jette pas sur HoopsHype pour lire ce qui se trame. En ce qui me concerne, tant que ça ne vient pas de mon agent, je ne prends pas pour argent comptant ce que je lis. »

« Ce sont les transferts dont personne ne parle qui se font »

Et à son âge, est-il encore perturbé par la pression d’un départ éventuel  ?

« C’est surtout perturbant pour les plus jeunes. Pour les vétérans comme moi qui connaissent déjà ça, on le prend comme quelque chose d’inévitable, auquel on ne peut pas couper. C’est chaque année la même chose, une réalité qui touche tout le monde. Les équipes veulent se renforcer, ajuster leur effectif en fonction des blessures, procéder à des ajustements avant les playoffs. »

Arrivé en NBA en 2005, l’Australien reconnaît tout de même que les nouveaux médias compliquent la tâche des plus jeunes.

« Avec les médias sociaux c’est je pense plus compliqué à gérer pour un jeune qui n’est pas encore habitué. Il faut avoir de l’expérience comme moi pour savoir que ce sont les transferts dont personne ne parle qui se font, pas ceux qui sont commentés dans la presse. »