Rajon Rondo ne comprend pas les raisons de sa mise à l’écart

C’est quasi officiel, le divorce entre Fred Hoiberg et Rajon Rondo est presque consommé, mais après 10 jours à cirer le banc, l’ancien meneur des Celtics a rejoué cette nuit. C’était à Washington, et en l’absence de Wade, Butler et Mirotic, l’ancien meilleur passeur NBA a fait le boulot (12 pts, 6 passes, 4 rbds, 3 interceptions en 27 min).

« J’ai essayé de d’apporter du rythme en sortie de banc », a commenté après coup l’ancien meilleur passeur NBA. Agressif, efficace en pénétration, appliqué et créatif à la passe, il a été un acteur majeur du +18 construit par les Bulls en première période. Il a même eu droit aux compliments de son coach.

« Il a fait exactement ce qu’il était censé faire. Il a respecté son rôle et sa mission. Il a été très bon dans l’attaque du cercle en organisant bien notre attaque. » 

Si Fred Hoiberg est satisfait, où est le problème ? Il est apparu sournoisement après la rencontre.

« Me sauver de moi-même ? Je n’ai jamais entendu ça de ma vie ! »

Dans le vestiaire visiteurs du Verizon Center, Rajon Rondo a ainsi confié à la presse la raison avancée par Fred Hoiberg pour se passer de lui depuis le 30 décembre et son premier quart-temps cauchemardesque (ratio +/- de -20) face aux Pacers. Visiblement, l’argument n’a pas du tout convaincu le joueur.

« Avant le match, un membre du staff m’a dit que si le coach m’avait laissé sur le banc lors des cinq derniers matches, c’était pour me sauver de moi-même. Me sauver de moi-même ? Je n’ai jamais entendu ça de ma vie. J’imagine donc qu’il essayait de faire au mieux pour moi. »

Fred Hoiberg n’a pas précisé si Rajon Rondo allait rejouer jeudi mais il ne s’attendait sûrement pas à ce que le joueur révèle la confidence d’un de ses assistants à la presse. C’est mal connaître Rondo, qui sait se servir de la presse quand ses intérêts prévalent. D’ailleurs, rien ne dit que sa confidence soit la stricte vérité.

Si c’est le cas, le problème entre les deux hommes dépasse donc le simple plan sportif, et à l’exception de Doc Rivers aux Celtics, on se demande si un entraîneur est capable de gérer ce Rondo-là.