Dwyane Wade : « Dans la free agency, ce sont les relations entre joueurs qui font tout »

La venue des Bulls à Denver a été l’occasion pour Dwyane Wade de rappeler que cet été, il avait été bluffé par le pitch des Nuggets. Sans un coup de fil de Jimmy Butler, il terminerait peut-être sa carrière à Mile-High City.

Quand le nouveau « patron » des Bulls a pris son téléphone pour appeler « Flash », il a anéanti les espoirs des Nuggets et scellé le départ de l’arrière de Miami, après 13 ans de très bons et loyaux services. Avec un tantinet de recul, le triple champion s’est exprimé sur l’importance de l’initiative de Butler, confirmant aussi ce que nous avions déjà deviné : « La NBA a changé, c’est d’abord devenu une affaire de relations entre les joueurs. »

« Si la star de l’équipe dans laquelle vous envisagez d’aller ne nous appelle pas, ça veut dire qu’il n’est pas très emballé par l’idée de vous avoir avec lui. Si Jimmy ne m’avait pas contacté pour me dire : « D, je te veux ici avec moi », je ne serais pas venu à Chicago. »

Pour lui, ce coup de fil est symbolique de la free agency actuelle.

« C’est le symbole de ce qu’est devenue la ligue, où ce sont les relations humaines entre les joueurs qui priment. Les présidents et les GM ont toujours une part de responsabilité dans la construction des équipes, mais en ce qui concerne la free agency ce sont les relations entre les joueurs qui font tout. Tout commence toujours quand un ou plusieurs gars de l’équipe entrent en contact avec l’autre. C’est le point de départ obligatoire. »

« Maintenant les gars passent leurs étés ensemble »

Fred Hoiberg, son coach, a passé dix ans en NBA avant de prendre une retraite anticipée à cause de problèmes cardiaques. Même s’il n’a jamais été un free agent très courtisé, il est bien placé pour savoir qu’en effet, les règles ont changé. Et lui préférait quand « nous nous détestions entre nous. »

« C’est une nouvelle ère, clairement. Tout commence au niveau AAU quand les gars jouent les uns contre les autres et se lient d’amitié très jeunes. Ils passent beaucoup de temps ensemble chaque été à Miami ou à L.A et construisent des relations fortes. Ça les soude et ça explique qu’il soit plus facile d’assembler des super teams. Ce n’était pas comme ça quand je jouais, à l’époque on passait nos intersaisons à la maison, dans la ville où nous jouions, sans aller au gymnase ou à la salle de musculation tous les jours. On pouvait jouer au golf tout l’été sans jamais voir les joueurs qu’on affrontait pendant la saison. Aujourd’hui les intersaisons sont différentes, c’est structurel. »