Considérés à juste titre comme une des trois meilleures équipes dans la conférence Ouest, derrière les intouchables Warriors et au coude à coude avec les Spurs en transition, les Clippers n’ont néanmoins pas connu les succès récents de ces deux franchises.
Au contraire, l’équipe de Los Angeles a craqué à plusieurs reprises dans les moments clés ces dernières années, de sorte que Doc Rivers et sa troupe se creusent encore les méninges pour trouver de nouvelles solutions. Une de ces tentatives concerne notamment la gestion des superstars locales : Chris Paul et Blake Griffin.
Généralement utilisés ensemble, Paul et Griffin seront désormais dissociés pour donner plus de variations au jeu, parfois stéréotypé, des Clippers.
« C’est quelque chose qu’on essaie de mettre en place et dont on discute de plus en plus », confirme Chris Paul au OC Register. « Ça nous donne la possibilité de jouer ensemble par moments mais aussi de donner à d’autres rotations la possibilité de jouer avec l’un d’entre nous par séquences. Ce n’est que la présaison, donc je suis sûr que Doc est encore en train de tester des choses. On va voir ce qui marche pour nous. »
Complètement écrasés par la puissance de feu des Warriors pour leur premier match de présaison, les hommes de Doc Rivers ont pu remettre les pendules à l’heure face à Toronto mercredi soir. Plus agressifs, plus en rythme, les Clippers ont également trouvé de nouvelles solutions offensives, que ce soit avec Brandon Bass ou Marreese Speights.
Plus de distinction nette entre titulaires et remplaçants
Avec 7 points et 15 passes pour CP3, et 24 points, 8 rebonds et 5 passes pour Griffin, les Clippers ont parfaitement su rebondir après la claque reçue face aux Warriors.
« Bien souvent, quand on joue avec un gars comme Chris qui rend le jeu facile, on a tendance à se relâcher un peu, et parfois un peu trop », consent Griffin. « Du coup, en échelonnant nos rotations, on trouve de nouvelles façons d’influencer le jeu et on ne se repose pas uniquement sur un joueur. Au contraire, c’est bien de pouvoir faire travailler notre attaque. Quand Chris est sur le banc, on a encore des gars comme Raymond [Felton], des manieurs de ballons capables de mettre nos systèmes en place. Il s’agit de faire confiance à nos systèmes et notre mouvement de ballon. »
Souvent critiqués pour leur banc faiblard, les Clippers peuvent ainsi remédier à ce point noir en permettant à Griffin de jouer le « point forward » quand Chris Paul est mis au repos. La venue de Raymond Felton, mais également la présence de Jamal Crawford et Austin Rivers, permettent également d’aborder avec sérénité cette idée nouvelle du « staggering », c’est-à-dire de ne pas sortir tous les titulaires d’un coup mais d’échelonner leurs sorties pour maintenir le haut niveau de performance possible.
« C’est un peu différent car on a toujours fonctionné avec une seconde unité intégralement », souligne Jamal Crawford, meilleur sixième homme de la NBA en titre. « Mais cet échelonnement est bon. Beaucoup d’équipes le font. Golden State le fait. San Antonio le fait. »
Et désormais les Clippers ! Pour rester dans ce trio de tête, la franchise de Lob Angeles compte bien varier les plaisirs. Avec un recrutement intelligent riche en vétérans revanchards, les Clippers peuvent de fait capitaliser sur les talents de création de Blake Griffin au relais de Chris Paul. Comme ça, l’un et l’autre ne se marchent pas dessus et ils peuvent précisément donner libre cours à leur jeu.