Taj Gibson, le dernier des Mohicans à Chicago

Dans la dernière saison de son contrat de quatre ans, Taj Gibson est le dernier survivant de l’équipe finaliste de la conférence Est en 2011. Depuis, la page Tom Thibodeau s’est tournée, avec difficulté l’an passé. Et à l’orée de cette nouvelle campagne, c’est la page Derrick Rose et Joakim Noah qui va à son tour se tourner. 

Mais Gibson est lui encore présent à l’appel du camp d’entraînement. Pour sa huitième rentrée chez les Bulls.

« C’est un de ces gars qui fait tout ce qu’on lui demande », apprécie Fred Hoiberg dans la Tribune. « Il est de très bonne humeur, c’est une force positive pour l’équipe. »

Pour l’intérieur vétéran, il y a effectivement pas mal de changements majeurs à assimiler avec le renouvellement intégral de la traction arrière, désormais incarnée par Rajon Rondo et Dwyane Wade. Par conséquent, c’est tout le jeu des Bulls qui va être remodelé. Et ce n’est pas pour déplaire à Gibson, un intérieur qui aime courir.

« Vu comment le coach me fait alterner entre ailier fort et pivot, je suppose qu’il y aura beaucoup de systèmes différents. On aura une attaque avec beaucoup de rythme, de mouvements de ballon. On va courir. Déjà à l’entraînement et sur les exercices, c’est très plaisant. [Rajon] Rondo est super. [Dwyane] Wade également. Je m’éclate. »

Une nouvelle ambiance « bien meilleure »

Et pour cause, il y a comme un vent de fraîcheur qui souffle sur la bien-nommée Windy City. Gibson sent que ces Bulls peuvent à nouveau regarder vers le haut après une saison complètement foirée l’an passé.

« Le coach est beaucoup plus vocal, il rentre plus dans le lard, avec davantage de noms d’oiseaux dès le début du camp d’entraînement. Mais le staff n’a pas tellement à s’énerver car D-Wade arrête souvent l’action pour recadrer les gars aussi. C’est très bien comme ça ! Les jeunes gars apprennent. Ils arrivent tôt et repartent tard. »

Avec un nouveau modus vivendi, les Bulls apprennent à vivre sans Rose ni Noah (ni Gasol). Et Doug McDermott confirme qu’il y a de fait un renouveau au sein de la franchise de Chicago.

« C’est bizarre, ça semble encore un peu irréel mais c’est mieux ainsi. Je ne veux pas dire de mal de ceux qui sont partis car ils ont tant fait pour la franchise et ils m’ont beaucoup aidé. Mais on avait besoin d’un nouveau souffle. Ça se sent, il y a une nouvelle ambiance, une bien meilleure ambiance. »

Reste à voir si cette camaraderie naissante au sein du vestiaire se traduira par des résultats positifs sur les planches pendant la saison régulière.