Les Spurs ont eux aussi fait leur rentrée et nombreux sont ceux qui la redoutaient, puisque la franchise texane a perdu le meilleur joueur de son histoire en la personne de Tim Duncan, mais aussi des cadres du vestiaire comme Boris Diaw et Matt Bonner ou encore un coéquipier très apprécié avec Boban Marjanovic. Non sans humour, R.C. Buford explique son intersaison pleine de réflexion en tant que general manager.
« C’était un été solitaire. » a t-il confié au San Antonio Express News. « J’ai cru que des gens m’en voulaient mais je reste emballé par notre nouveau groupe. Nous avons des gens vraiment incroyables qui ont rejoint notre franchise et c’est une grande opportunité d’évoluer ensemble. »
Le retour de Manu Ginobili, salutaire
Outre les nouveaux arrivants, certains de marque comme Pau Gasol ou David Lee, d’autres prometteurs comme Dewayne Dedmon ou Dejounte Murray, R.C. Buford est aussi très heureux d’avoir pu conserver Manu Ginobili, un maintien qui ne s’est d’ailleurs pas concrétisé sans difficulté. Pour le general manager et l’ensemble de la franchise, le retour de l’Argentin a quelque peu atténué la tristesse engendrée par la retraite de Tim Duncan.
« Cela aurait été bien plus conséquent si nous avions dû les remplacer tous les deux en même temps plutôt qu’une retraite après l’autre. » a t-il détaillé. « Je ne sais pas comment juger ou évaluer ça hormis que nous savons que nous sommes dans une phase de transition pour la franchise et c’est préférable si elle est bien délimitée plutôt que si tout arrive en même temps. »
Sous contrat pour un an, le champion olympique 2004 serait certainement très bien accueilli s’il décidait de rester dans le giron texan après ses adieux au terrain. Comme l’avait annoncé Gregg Popovich, Tim Duncan est, lui, déjà de retour dans la salle d’entraînement, et même en tenue. Mais le futur Hall of Famer n’a pas changé d’avis sur l’arrêt de sa carrière : il vient tout simplement en aide à sa franchise de toujours en tant que consultant, un rôle dont les contours ne sont pas encore exactement définis.
« Il apprend la vie après le basket et quoi qu’il décide sur son rôle, il peut nous aider de bien des manières. » s’est enthousiasmé le general manager. « Nous avons besoin de réfléchir et mieux comprendre comment il veut s’intégrer et ce qui peut marcher en fonction de sa famille. Mais le gymnase a meilleure mine quand il est là. »
Tim Duncan déjà à l’oeuvre auprès des nouvelles recrues
En coulisses, la patte de Tim Duncan se fait déjà sentir. Probablement plus loquace qu’en tant que joueur, il prodigue déjà ses conseils aux nouveaux Spurs.
« Il m’a dit de communiquer davantage en défense. Je le ferai la prochaine fois. » a ainsi confié un Dewayne Dedmon très scolaire. « Il a plus de connaissance du rôle d’intérieur en NBA que quiconque. Il a une grande vision du jeu, peut-être la meilleure de l’histoire. C’est sans aucun doute quelqu’un que j’écouterai lorsqu’il aura quelque chose à me dire. » a renchéri David Lee, pourtant dans sa douzième saison NBA.
Avec Tim Duncan dans les parages, les Spurs ont la garantie que la transmission de l’exigeante culture de la franchise se passe dans de bonnes conditions. Aussi, et s’ils ne joueront donc jamais ensemble, Pau Gasol a peut-être gagné le meilleur sparring partner dont il est possible de rêver.