Matchs
NBA hier
Matchs
hier
BOS105
NYK108
OKC119
DEN121
Pariez en ligne avec Unibet
  • CLE1.24IND4.3Pariez
  • MIN1.35GOL3.3Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Les blogs de la rédaction

« Oh non Kevin. Pas toi. Pas aujourd’hui. Pas maintenant »

Par  — 

Kevin Durant

En apprenant la nouvelle du départ de Kevin Durant aux Warriors, j’ai pris un coup de tête au plexus. Non pas que je n’envisageais pas cette option, mais je n’imaginais pas Kevin Durant céder à la tentation.

Bien évidemment, on n’est pas là pour juger son choix. Comme l’a dit si élégamment le GM du Thunder, il faut respecter cette décision et accepter que Durant ait choisi ce qui était le mieux pour lui.

En revanche, rien ne nous empêche de commenter cette décision, et je trouve qu’un champion de sa trempe, MVP en 2014, capable de repousser les Warriors dans leurs derniers retranchements il y a deux mois, a cédé à la facilité.

Le défi d’un basketteur : battre les meilleurs ou gagner avec ?

Quel est le challenge de rejoindre le champion 2015 et le finaliste 2016 pour remporter le titre ? Comme disait Jordan : « Je préfère essayer de battre Bird ou Magic que de jouer avec. » C’est ça qui me déçoit essentiellement. Surtout venant d’une personne qui avait fustigé les joueurs qui partaient au Heat ou aux Lakers il y a quelques années.

D’ailleurs, j’en vois beaucoup qui comparent sa « décision » à « The Decision ». Personnellement, cela n’a strictement rien à voir. Quand LeBron quitte Cleveland pour Miami, c’est d’abord pour jouer avec deux potes, et pour couper le cordon. Il y a tout à construire puisque je rappelle que le Heat avait quasiment viré tout le monde pour faire rentrer les salaires de son « Big Three ». Certes, le Heat devenait immédiatement favori pour le titre mais on a vu ensuite qu’on ne créait pas un collectif d’un claquement de doigts.
Durant, lui, rejoint un collectif déjà en place, peut-être le meilleur de la NBA. Il n’y a pas la part d’inconnu, et de risque que comportait le choix de LeBron.

Et pourtant, à l’époque, LeBron avait été châtié et insulté. Il était devenu le vilain. C’était davantage sur la forme que sur le fond. Le tintamarre médiatique de LeBron a beaucoup compté dans la réaction du public. Avait-il besoin de monter une émission TV pour dévoiler son choix ? Il a reconnu son erreur de comm’ mais elle fut longue à corriger.

Depuis ce jour-là, les joueurs font sobre avec des annonces officielles via des articles. C’est ce qu’a fait Durant, espérant sans doute calmer les esprits. Sa lettre est d’ailleurs à 95% consacré au Thunder. Il ne justifie son arrivée aux Warriors que comme une évolution personnelle et le besoin de sortir de sa zone de confort.

Des titres ou rien

Aussi confortable soit-il dans le collectif des Warriors, il va en effet découvrir une pression toute autre. C’est le titre ou rien. Et encore ? Que peut-on attendre d’autre de sa part et des Warriors ? Gagner le titre sera un minimum. Il faudra bien d’autres défis pour que les Warriors et Kevin Durant marquent les esprits. Remporter 75 victoires en saison régulière ? Remporter quatre titres de suite ? C’est ce que lui aurait soufflé en substance le GM des Warriors : « Sans toi, on peut gagner un ou deux titres. Avec toi, on va en gagner une flopée ».

« Gagner un titre ». Bien sûr que c’est le but ultime lorsqu’on est sportif et personne n’en a voulu à Karl Malone de partir aux Lakers, à David West de rejoindre les Spurs l’an passé ou à Steve Nash d’aller aux Lakers. La différence, c’est qu’ils avaient largement dépassé la trentaine alors que Durant n’a que 28 ans. Pas un âge où l’on cède à la facilité.

+ d’articles de Fabrice Auclert :