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Les blogs de la rédaction

Kevin et Russell, souvenez-vous des Bulls de 1990…

Par  — 

bulls-90Cette saison, on a souvent comparé voire opposé les Warriors de 2016 aux Bulls de 1996. Les premiers viennent de leur piquer leur record de victoires en saison régulière, et leur effectif semble taillé pour créer une dynastie. De quoi agacer les anciens… Le tout avec un joueur d’exception à leur tête, et un coach qui fait le lien entre ces deux équipes de légende.

A titre personnel, cette série perdue du Thunder m’a surtout rappelé les Bulls de 1990. A l’époque, ce sont les Pistons qui sont dans le rôle des Warriors. Ils sont champions en titre, visent le doublé, et ils ont terminé 1er de leur conférence.

Trois ans de suite, les Bulls se sont heurtés au mur Detroit

A leurs trousses, les Bulls de Michael Jordan. Comme Durant en 2015, il a abandonné son titre de MVP la saison précédente, et il découvre un nouvel entraîneur : Phil Jackson. Ce coach n’arrive pas de NCAA comme Billy Donovan, mais il a fait ses classes en CBA puis aux côtés de Doug Collins dont Chicago s’est séparé, estimant que l’équipe ne progressait plus avec lui.

Il faut dire que malgré la présence du tandem Pippen-Jordan, Chicago bute depuis deux saisons sur les Pistons, les fameux « Bad Boys » et leur plan anti-Jordan baptisé « Jordan Rules ». A Chicago, comme à OKC l’été 2015, on décide donc de changer de coach…

A la fin de la saison régulière, ils ont effectivement progressé par rapport à la saison précédente, et ils attaquent les playoffs avec le statut de tête de série numéro 3, mais aussi d’outsider numéro 1. Comme OKC cette saison.

Ils savent que pour atteindre les Finals, il faudra passer sur le corps des Pistons en finale de conférence. Rendez-vous est pris le 20 mai au Palace d’Auburn Hills. Les coéquipiers d’Isiah Thomas ont un quadruple avantage : le bénéfice du terrain ; deux victoires en playoffs en 1988 et 1989 ; ils ont gagné 4-1 en saison régulière, et ils sont évidemment champions en titre. C’est dire si Chicago s’attaque à une montagne.

Pire, ils sont menés 2-0 et on craint le pire pour les Bulls. Mais voilà, Chicago a grandi, et il s’accroche. Chaque formation gagne à domicile, et on a droit à un épique Game 7 au Palace d’Auburn Hills. Les Bulls sont à une victoire des Finals avec un coach rookie sur leur banc.

Hélas, ce Game 7 tourne au blowout avec des Bulls limités à 74 points. Detroit s’est sorti du piège Chicago, et s’imposera 4-1 en finale face à Portland pour le doublé.

Cette troisième défaite de suite fait mal à Chicago. Il y a de l’impuissance chez Michael Jordan, martyrisé par des Pistons à la limite de la régulière. Mais on le sait bien, ce qui ne tue pas rend plus fort, et la persévérance va payer.

Un coup de balai libérateur

La saison suivante, les Bulls balaieront les Pistons avant de remporter leur premier titre. Avec le même plan de jeu, et des joueurs revanchards mais aussi plus matures. BJ Armstrong et Stacy King n’étaient plus rookies, et ils avaient emmagasiné de l’expérience, mais aussi de la confiance de leur joueur vedette, de son Lieutenant et de son General. Jordan a 28 ans, Pippen et Grant pas encore 26. Leur maîtrise du jeu prôné par Phil Jackson fait la différence. Ils n’en sortent pas car ils ont confiance dans ce système qui leur a permis de gagner 61 victoires en saison régulière. Ils ont aussi confiance dans leurs coéquipiers et pour les adversaires, défendre le plomb sur Jordan ne suffit pas. Le danger vient de partout. Detroit lâche du lest, et Chicago éliminera trois ans de frustration par un méchant 4-0 sur le double champion en titre !

Face aux Warriors, le Thunder a été exceptionnel lorsque Westbrook et Durant ont joué pour les autres. Lorsqu’ils sont retombés dans leurs travers, avec de l’isolation, leurs coéquipiers ont du même coup perdu confiance. Comme Andre Roberson qui refusera un 3-points ouvert dans le Game 7.

Pour être champion, il faut aussi ce soupçon de chance illustré par les blessures de James Worthy et Byron Scott en finale pour les Bulls en 1991.

Que Kevin Durant et Russell gardent la tête haute. Ils sont sur la bonne voie. Ils ont eu leur lot de malheurs et de frustration, mais avec Billy Donovan, c’est le début d’un nouveau cycle débuté par une série en 7 manches face aux champions en titre, à une victoire des Finals. Un bilan inespéré en début de saison, voire au début des playoffs.

Les Spurs sont aussi passés par là…

En 2012, les coéquipiers de Kevin Durant étaient trop inexpérimentés, presque trop confiants après leurs quatre victoires de rang face aux Spurs. En 2016, ils ont craqué face une équipe qui peut entrer dans la légende, peut-être aussi encore trop confiants après avoir mené 3-1 et largement dominé les Spurs. L’important dans ces moments-là est de garder son cap. De croire dans le projet des dirigeants et l’effectif.

Comme les Bulls de 1990 avec Phil Jackson et son jeu en triangle, mais aussi les Spurs de 2012 surpris justement par le Thunder en playoffs après 20 victoires de rang puis battus en 2013 sur un 3-points venu d’ailleurs de Ray Allen. Il y avait de quoi être frustré après deux tels échecs, mais San Antonio reviendra encore plus fort, et se vengera en giflant le Heat en 2014.

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