Avec un bilan de 26-38, les Knicks seront encore absents des playoffs cette saison. Malgré le renfort de Kristaps Porzingis, l’un des meilleurs rookies de la campagne 2015-16, et le recrutement de vétérans d’expérience (Lopez, Afflalo, Williams, Séraphin…), l’effectif reste encore trop limité pour pouvoir légitimement viser une place en phase finale. Pour Chauncey Billups, le gros problème vient du poste de meneur de jeu, et afin d’attirer un meneur d’élite lors de la free agency, il faudra selon lui sans doute tirer un trait, au moins partiel, sur le jeu en triangle. L’ancien leader des Pistons reste cependant convaincu que Carmelo Anthony est encore un joueur capable de mener une équipe vers les sommets pour les années à venir, à condition de lui en donner les moyens.
« Ma patience aurait des limites si je voyais mes meilleures années défiler devant moi, » déclare Billups au New York Post au sujet d’Anthony. « C’est le choix qu’il a fait, non pas une mais deux fois. »
« Je n’aurais pas envie de jouer dans ce style de jeu »
« Deux », c’est aussi le nombre de fois où Billups a croisé le chemin d’Anthony au cours de sa carrière : à Denver puis à New York. Meneur All-Star, il estime que le jeu en triangle ne correspond pas à ce que veulent les meilleurs meneurs actuels.
« Voici ce que je pense du jeu en triangle » explique Billups. « Si j’étais l’un des meilleurs meneurs, libre de tout contrat, je n’aurais pas envie de jouer ce style de jeu en triangle. Un meneur a besoin de plus de liberté, de pick-and-roll. Le triangle limite le jeu. Je pense qu’il serait positif s’ils étaient ouvert à d’autres choses. C’est la seule façon d’attirer un meneur. »
L’ancien meneur des Pistons garde espoir pour Anthony et pense qu’il reste l’un des joueurs les plus dangereux de la ligue.
« Je pense que Melo est encore au top de son niveau, » ajoute Billups. « Il le sera encore pour environ quatre ans. Je pense qu’il pose toujours des problèmes de matchup et reste l’un des joueurs les plus difficiles à stopper dans cette ligue. Cependant, il a besoin d’être entouré par de bons joueurs. Les Knicks se sont renforcés mais ce n’est pas suffisant. Il ont besoin d’un très bon meneur qui sache comment et quand lui donner le ballon. Il serait au top si c’était le cas. »
« Il est important d’avoir un meneur d’élite »
Cependant avec des meneurs comme Jose Calderon, Jerian Grant et Langston Galloway, la rotation reste très limitée par rapport aux meilleurs équipes de la ligue.
« Aujourd’hui plus que jamais, il est important d’avoir un meneur d’élite, » déclare Billups. « La ligue tourne autour des arrières. La plupart des meneurs d’élite peuvent mener leur équipe à la victoire. Je ne veux pas manquer de respect aux joueurs des Knicks mais ils n’ont personne à ce poste qui puisse le faire. »
Anthony aurait pu choisir de quitter Manhattan et de rejoindre une autre franchise il y a deux ans mais il a fait le choix de rester aux Knicks et d’engranger les millions.
« Je pense que sa meilleure chance de gagner aurait été de signer à Chicago en 2014, » conclut Billups. « Il aurait été dans un environnement parfait avec un coach qui est un dur au mal en la personne de Tom Thibodeau, et des joueurs suffisamment bon pour qu’il puisse ne pas être à 100% tous les soirs. Bien sûr, cela aurait été un sacrifice. Il aurait dû laisser beaucoup d’argent sur la table, mais il aurait pu signer pour trois ans, gagner, et empocher plus d’argent ensuite. »
Avec 21.7 points et 8.1 rebonds, Anthony reste une menace constante en attaque mais avec ses problèmes de genoux de plus en plus récurrents, il va devoir se dépêcher s’il veut avoir la chance de goûter aux Finals NBA. Ou même aux playoffs…