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DeAndre, LaMarcus et les Cinq commandements de la free agency

jordan-aldridgeLe scénario écrit par DeAndre Jordan est digne des scénaristes les plus tordus d’Hollywood. Ayant donné son accord verbal à Dallas, le pivot a finalement changé d’avis. S’il n’est pas le premier à revenir sur sa parole, il a quand même mis énormément de temps (cinq jours !) avant de se rendre compte qu’il voulait en fait rester chez les Clippers.

Bobby Marks, ancien dirigeant à Brooklyn, a ainsi accusé Doc Rivers et la franchise californienne d’avoir brisé une des « règles tacites » de la free agency en revenant à la charge face à un free agent qui avait décidé de signer ailleurs.

C’est le pivot qui aurait en fait contacté son ancien coach afin de lui faire part de ses regrets. Dans l’impossibilité de recruter un remplaçant du niveau de DeAndre Jordan, Doc Rivers a évidemment sauté sur l’occasion. Une gestion hasardeuse qui illustre la complexité de la free agency et de la période grise entre l’ouverture du marché (1er juillet) et la signature des contrats (9 juillet). Sur ce point, le contraste entre LaMarcus Aldridge et DeAndre Jordan est d’ailleurs frappant.

Sur ta parole donnée, tu ne reviendras pas

Si la free agency est comparée aux réactions en chaîne des dominos, c’est parce qu’il s’agit bien d’un réseau de choix liés les uns aux autres. Quand un joueur décide de quitter son club, cela influence évidemment la franchise qu’il quitte et celle qu’il rejoint, mais aussi bien d’autres clubs.

Les plans évoluent et, dans le cas de DeAndre Jordan, son choix a par exemple influencé les carrières de Wesley Matthews, Tyson Chandler et peut-être, indirectement, de Roy Hibbert, Monta Ellis, Marco Belinelli et quelques autres…

https://twitter.com/ESPNNBA/status/619155168169472000/photo/1

Si la parole donnée est si importante, c’est donc à cause des réactions en cascade que cela crée. Les franchises veulent rapidement mettre la main sur les meilleurs free agents afin, ensuite, d’avoir le temps de construire leur effectif. Une fois que la majorité des dominos sont tombés, il n’est plus possible de reprendre la partie du début et c’est toute la chaîne de décisions qui devient bancale.

Toutes les options, tu étudieras

La période de moratoire qui s’étale du 1er juillet (date à laquelle les franchises peuvent discuter avec les free agents) et le 9 juillet (date à laquelle le salary cap est fixé et les contrats peuvent être signés) n’est donc pas vraiment une période de rétractation. Elle a uniquement été mise en place par la NBA afin de permettre aux free agents de rencontrer toutes les équipes et de faire leur choix en toute connaissance de cause.

Auparavant, les équipes anticipaient ainsi l’ouverture de la free agency en négociant illégalement avec les joueurs, fin juin. C’est d’ailleurs sans doute ce qui arrivera à nouveau si cette période est supprimée, les équipes étant engagées dans un sprint où la moindre avance est un net avantage.

Ton temps, tu prendras

Pressé par son agent de choisir vite, DeAndre Jordan s’est lui précipité alors qu’il voulait prendre le week-end pour réfléchir. Réputé peu mature depuis son arrivée dans la ligue, il a montré qu’il était encore très influençable.

Néanmoins, on peut difficilement reprocher au pivot de s’être rendu compte de son erreur et de vouloir la corriger. C’est sa première décision, prise dans la précipitation et alors qu’il était encore tiraillé entre Dallas et Los Angeles, qui est critiquable. Pendant que LaMarcus Aldridge multipliait les entretiens et demandait à revoir les dirigeants des Lakers ou des Spurs pour leur poser des questions de plus en plus précises sur son rôle et l’avenir de la franchise, DeAndre Jordan écoutait Mark Cuban lui expliquer qu’il était le nouveau Shaquille O’Neal.

Ivre des louanges du propriétaire des Mavericks et de Chandler Parsons, qui a ouvertement passé les derniers jours de juin dans un costume de lobbyiste sous la couverture d’une réunion entre amis (activité de lobbying difficilement démontrable mais tout de même très limite), le pivot a donc donné sa parole en oubliant le plus important : réfléchir.

Un free agent déjà engagé ailleurs, tu ne convoiteras pas

Les Clippers ont-ils, comme l’a expliqué Bobby Marks, brisé la « règle tacite » qui veut qu’une franchise ne convoite pas un free agent quand celui-ci a donné sa parole à une autre équipe ? Dans le cas de DeAndre Jordan, ça se discute.

Visiblement, le pivot pensait qu’il avait été poussé vers Dallas par son agent, Dan Fegan, et c’est dans le dos de ce dernier qu’il a contacté Doc Rivers. C’est d’ailleurs sans lui que les Clippers ont rencontré DeAndre Jordan à Houston, même si un membre de son agence était bien là car la présence d’un agent est indispensable lors de la signature d’un contrat.

Etant donné les excellentes relations entre Mark Cuban et Dan Fegan, ainsi que l’habitude de ce dernier a forcé les choses, on ne serait pas étonné qu’il ait poussé son client vers Dallas alors même que les Clippers pouvaient lui offrir plus d’argent et lui proposaient un projet sportif plus solide.

La volonté du joueur, l’agent respectera

Il n’est néanmoins pas question de dédouaner DeAndre Jordan, qui offre un spectacle clownesque. À 26 ans et après 7 saisons en NBA, ses critères de choix et sa maturité interrogent. Son refus de fournir une dernière explication à Mark Cuban et aux Mavericks également. C’est pourtant son agent, Dan Fegan, qui pourrait sortir le plus affaibli de cette histoire.

Rappelons ainsi qu’en mars 2012, un autre de ses clients, Dwight Howard, avait également changé d’avis au dernier moment. À la fin de la période des transferts et alors qu’une arrivée du pivot vers Brooklyn semblait bouclée, « Superman » avait finalement décidé de rempiler pour un an en Floride, bloquant son transfert vers les Nets.

Expliquant avoir été « mal conseillé », le pivot sera quand même transféré durant l’été, mais vers les Lakers. Le parallèle entre les deux pivots, indécis et très influençables, est évident. Ajoutons à cela que Dan Fegan a tenté de forcer le transfert de DeMarcus Cousins il y a quelques semaines et on obtient la silhouette d’un agent qui paraît parfois préférer ses relations et ses intérêts à ceux de ses clients. En offrant des spectacles dont tous les acteurs se passeraient sans doute…

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