Golden State : Stephen Curry incité à attaquer en isolation

En difficulté avec son tir extérieur depuis le début de la finale (36.6% à trois-points), Stephen Curry a retrouvé des couleurs à partir de la fin du Game 3. Le fait est que même si le MVP 2015 n’est pas un monstre athlétique, il reste supérieur à Matthew Dellavedova dans ce secteur et sa technique, conjuguée aux écrans de ses coéquipiers, peut lui permettre de trouver des solutions en percussion. Selon Steve Kerr, la solution se trouve en partie dans le jeu en isolation.

Steve Kerr : « Si Stephen Curry aime un matchup, il va le jouer »

« Je pense que le plus important est que nous devons être agressifs des deux côtés du terrain »a t-il expliqué lors de l’entraînement des Warriors. « C’est différent selon les individus. Si l’on joue sur ses points forts avec agressivité, c’est bon pour l’équipe. Pour Steph, chercher à scorer et être agressif est une grosse part de son jeu. Je pense qu’il fut plus agressif dans le Game 4 qu’auparavant. Cela vient avec le rythme du match et les matchups. Ils font tellement de changements sur les écrans et nous essayons de continuer de bouger, de poser des écrans mais tout vient avec le rythme du match et Steph est très intelligent. Quand il aime un matchup, il va le jouer. »

Interrogé sur sa passivité lors des deux premiers matchs et demi, Stephen Curry confirme qu’il fut souvent trop souvent dans la réaction, au détriment de l’intention. Après plusieurs séances vidéo, le meneur des Warriors s’est adapté lors du Game 4 et compte poursuivre dans cette voie.

« Je dois être plus agressif dans ces situations (ndlr : de un-contre-un) et ne pas attendre qu’un deuxième défenseur monte » a répondu Stephen Curry. « Nous avons eu de bons tirs en sortie des prises à deux mais je dois être plus agressif en attaquant les matchups que j’aime, et celle avec Matthew Dellavedova en fait partie. En transition, ce doit être la même chose. Une fois que nous avons passé la moitié du terrain, il ne faut pas ralentir de manière à ce que l’aide défensive soit toujours derrière nous et ne puisse se positionner. Je pense que cela m’aide d’attaquer plus tôt si je peux plus profiter de ces situations de un-contre-un. Je pense que l’on peut obtenir de meilleurs tirs de cette manière plutôt que d’attendre leur prise à deux et de faire ensuite huit ou neuf passes pour se créer un tir. »

Stephen Curry : « J’ignore si j’aurai un moment référence mais les quatre victoires suffisent »

Quant à sa confiance, elle est toujours présente. Interrogé sur l’attente éventuelle d’un match référence, le meneur assure ne se soucier que du titre, sans s’inquiéter de cette faillite aux tirs.

« Au cours du Game 2 et 3, j’essaye de comprendre. Pourquoi je rate mes tirs ? Pourquoi les choses se déroulent t-elles ainsi ? » poursuit-il. « Je pense que j’ai très bien joué lors du Game 1. Je n’ai pas beaucoup tiré à trois-points mais j’en ai inscrit deux très importants. J’ai mis des tirs bienvenus, puis tout s’est en quelque sorte dégradé à partir de là mais on ne perd jamais confiance. Il faut comprendre qu’il y a encore beaucoup de matches à jouer, beaucoup d’opportunités pour inverser la tendance. J’ignore ce que ce sera mon moment référence de la finale. Tant qu’on a quatre victoires, ce sera une référence suffisante pour moi, mais j’espère pouvoir influer sur ce résultat. J’ignore quelle sera la ligne statistique, si je pourrai sortir du terrain en disant que c’était mon moment. Mais dans le Game 4, j’avais la sensation de contrôler très bien le match d’un point de vue de meneur en choisissant mes positions, en restant agressif et en attaquant, et j’étais très fier de ça. »

Si Golden State est amené à remporter le trophée Larry O’Brien, rien ne garantit à ce stade que Stephen Curry recevra le trophée de MVP de la finale. Mais, pour le moment, l’esprit du joueur semble bien plus préoccupé par la victoire finale que l’éventuelle récompense individuelle.