Un Curry (40 points) impossible à digérer pour Houston

Après avoir posé de sérieux problèmes à Golden State sur leur parquet, les Rockets pensaient pouvoir revenir dans la série, poussés dans le dos par leur public. Ce fut totalement l’inverse. Monstrueux jusque-là, James Harden (17 points à 3/16) a pris la défense des Warriors en pleine poire tandis que Stephen Curry (40 points, 7 passes) a tout fait à Houston.

Tirs à trois points, interceptions, passes décisives et même rebonds offensifs. Face à un MVP à ce niveau, les hommes de Kevin McHale ont pris un énorme bouillon (115-80) et leurs rêves de finale NBA sont presque déjà enterrés.

Des Warriors comme dans un rêve

Klay Thompson n’arrivant pas à tenir James Harden lors des deux premiers matches, Steve Kerr change de méthode et place Harrison Barnes sur le barbu texan. Sur leurs terres, les Rockets ont pourtant l’air surmotivés et Dwight Howard place un dunk monstrueux face à Draymond Green et Andrew Bogut.

Derrière, le pivot commet toutefois un passage en force, un contre illégal et laisse trop d’espace au géant australien, qui surprend tout le monde en enchaînant les paniers. Il faut dire que le pivot de Houston n’est pas aidé par sa défense, volontaire et décidée à beaucoup changer, mais qui s’embrouille souvent dans les rotations. Face à des Warriors qui font magnifiquement circuler le ballon (9 passes sur 12 paniers) et qui ne le perdent pas, ça fait vite très mal.

Après un quart-temps, les Californiens ont déjà pris le contrôle du match (30-18) avec 10 points surprises d’Andrew Bogut et une énorme défense. Ils ont aussi limité James Harden à deux petits points.

Stephen Curry prend les choses en main

Le rythme ralentit un peu dans le deuxième quart-temps mais alors que James Harden et les Rockets ont beaucoup de mal à trouver la mire, les Warriors se relancent derrière… l’inévitable Stephen Curry. À coup d’interception, de rebond offensif face à Dwight Howard (!) et de trois points, le meneur de Golden State fait grimper l’écart jusqu’à 25 points (62-37) à la pause, face à des Rockets au bord de la rupture.

Le MVP en profite également pour battre le record de trois points durant une campagne de playoffs, effaçant Reggie Miller (58 tirs de loin réussis en 2001) des livres d’histoire en ayant joué neuf matches de moins que l’ancien Pacer.

Le show Curry

De retour des vestiaires, les Rockets réussissent un 7-0 et refont passer l’écart sous les 20 points. Le problème, c’est que Stephen Curry répond en champion, attaquant la peinture pour envoyer le ballon au-dessus de Dwight Howard ou artillant de loin. Avec quatre paniers consécutifs pour 10 points, le meneur regonfle l’écart à 24 points (74-50) tandis que James Harden se casse de son côté les dents sur Klay Thompson.

Et le MVP ne s’arrête pas, il continue son festival. À la fin du troisième quart-temps, il a déjà inscrit 37 points alors que l’avance a grimpé jusqu’à 31 points (92-61). Car si James Harden lui avait tenu la dragée haute lors des deux premières rencontres de cette finale de conférence, il est cette fois éteint avec 13 points à 2/13 après 36 minutes.

Alors que les remplaçants de Golden State gèrent assez mal le début du quatrième quart-temps, Steve Kerr ne laisse pas ses troupes douter trop longtemps. Il relance Stephen Curry et Draymond Green dès qu’il sent la déconcentration de son équipe et l’écart grimpe à nouveau. Les six dernières minutes seront donc un long « garbage time », le public du Toyota Center ayant déjà massivement quitté la salle.

Avec 40 points et 7 passes, Stephen Curry a évidemment été le grand artisan de ce large succès (115-80), qui permet aux Warriors de faire le large dans la série (3-0) et d’avoir quasiment les deux pieds en finale NBA.