Non content d’être au coeur de la plus belle saison de l’histoire de la franchise des Warriors (67 victoires et un MVP), l’association entre Steve Kerr et Stephen Curry est aussi celle de deux des meilleurs shooteurs de tous les temps.
Deux des trois plus efficaces, plus exactement, puisque le coach de Golden State est le shooteur à 3-pts le plus précis de l’histoire avec 45.4 % de réussite alors que Curry est troisième avec 44.05 %.
L’ancien meneur des Bulls et des Spurs n’en profite pas pour autant pour parader devant son MVP. Il estime qu’il a moins de mérite à être aussi précis puisqu’il a joué avec des grands joueurs qui ont facilité son boulot.
« Je ne joue pas dans la même catégorie », assure-t-il au New York Times. « J’ai juste attendu les prises à deux sur Michael Jordan et Tim Duncan. Le pourcentage, ce n’est pas fiable. Le degré de difficulté des shoots est marquant. Curry est le meilleur que j’ai jamais vu. Il combine le dribble et le shoot. »
Curry mixe l’humilité et l’arrogance
En battant le record de shoots à 3-pts sur une saison (286), Curry n’a jamais été aussi prolifique. L’effet Kerr ? Là encore, le quintuple champion ne veut pas attirer la lumière sur lui.
« J’ai bossé très dur sur son shoot. Pour qu’il garde le coude plus droit, qu’il finisse mieux son geste… », plaisante-t-il. « Stephen est tellement doué qu’il se serait amélioré, avec ou sans moi. Il travaille dur, il veut s’améliorer, et on essaie simplement de lui donner des clés, des conseils pour être plus patient notamment. Mais, peu importe qui serait sur le banc pour le coach, il s’améliorera. »
Jusqu’à devenir MVP, comme cette saison. Sans faire de bruit, en laissant parler son jeu, son geste, son shoot.
« J’ai côtoyé Tim Duncan et Steve Nash, et ce sont les deux joueurs qui me rappellent le plus Curry. Des talents incroyables mixés avec de l’humilité. C’est très fort. L’humilité avec un manque de confiance, ce n’est pas bon ; avec de l’arrogance c’est génial. Ça semble paradoxal, mais c’est Stephen. Il est incroyablement humble, pourtant c’est un flingueur qui va vous déchirer le cœur. »
Et le filet par la même occasion, toujours avec ce bruit si délicieux de la balle qui caresse la ficelle.