Les Pelicans ont déjà réalisé l’exploit de se qualifier pour les playoffs. Les voir venir s’imposer à Golden State, une salle qui n’a connu que deux défaites cette saison, aurait relevé du miracle. Il n’a pas eu lieu. Les Warriors ont montré plus solidité et d’expérience dans ce premier match (106-99).
Stephen Curry a assumé son rang de favori pour le titre de MVP (34 points) et son équipe a parfaitement répondu au défi que représente Anthony Davis. Le jeune intérieur n’a pas manqué sa première rencontre chez les grands, loin de là, mais il a compris en début de rencontre que l’apprentissage serait encore long. Le niveau est monté d’un cran car les playoffs, c’est un autre monde par rapport à la saison régulière. Sauf pour les Warriors qui continuent de gagner devant leur public.
Vitesse, adresse et habitude
Entrer dans le cocon de l’Oracle Arena n’est pas sans risque. Chaque erreur est amplifiée par la foule et sanctionnée par une équipe de Golden State reine absolue du rythme. Les Pelicans ont démarré avec un 2/2 au shoot, avant de se noyer avec un 3/19 face à Stephen Curry et sa bande. Anthony Davis est constamment écarté de la raquette par un très complet Draymond Green. Résultat : il n’est pas à la bataille pour le rebond et ses aides défensives sont moins tranchantes et moins efficaces.
En revanche, dans le duel près du cercle, il est dominant. Les Pelicans avaient décidé de lancer Quincy Pondexter sur Stephen Curry, afin de lui imposer un joueur plus physique. Un choix cohérent, mais le meneur des Warriors est impossible à suivre pendant tout un quart-temps. La vitesse de son jeu, de son équipe et la force de l’habitude en playoffs font la différence (28-13).
Le Curry Show
Les mauvaises nouvelles s’accumulent avec la gêne au genou gauche de Tyreke Evans, qui finira la partie aux vestiaires. Anthony Davis manque d’espace en attaque et ne joue pas assez poste bas pour prendre avantage de sa taille. L’intérieur ne force rien mais sa formation a plus besoin de lui offensivement. Surtout que Stephen Curry est, lui, déjà en mode MVP avec 19 points à la pause. Il a fait le show avec ses pénétrations en fin de première mi-temps (59-41). Les Warriors vont dérouler en troisième quart-temps, profitant à merveille des attaques brouillonnes des Pelicans et du fait qu’Anthony Davis a rejoint son banc, plombé par sa 4e faute. Deux missiles de loin signés Curry et l’écart dépasse les 20 points (84-66).
Des minutes de doute maitrisées mais…
Le lointain shoot de Quincy Pondexter au buzzer du troisième quart-temps n’a pas seulement permis de réduire l’écart. Il a aussi redonné de l’élan aux joueurs de Monty Williams. Un 7-0 en deux minutes et les voilà revenus à seulement 11 points. Après le 7-0 pour conclure la troisième quart-temps, c’est donc un 14-0 passé par la troupe de Louisiane. Pour la première fois, les Warriors subissent un coup de mou. Mais encore une fois, Klay Thompson et Curry assomment les espoirs de comeback avec leur arme absolue : le shoot à trois points.
Malgré des lancers laissés en route, les Warriors sont clairement au-dessus et conservent une avance autour des 10 points, sauf quand les Pelicans jettent leurs dernières forces dans la bataille pour revenir à six longueurs. C’est peu mais jamais les Pelicans ne donnent l’impression de pouvoir tout renverser, malgré le dernier quart-temps de feu d’Anthony Davis.
…des lancers ratés et des maladresses à effacer
C’est donc une victoire méritée des leaders de la saison régulière (106-99). Néanmoins, ils ont connu une zone de turbulence entre le troisième et le quatrième quart-temps et en fin de match. La marge était telle en première mi-temps que le risque de perdre les pédales semblait écarté. Attention tout de même car Golden State ne pourra pas toujours se permettre de rater 13 lancers francs et de voir Klay Thompson finir à 6/17.
Néanmoins, Stephen Curry a montré le chemin et Anthony Davis a montré qu’il pouvait poser de gros problèmes aux Warriors en jouant pivot (35 points, 7 rebonds, 4 contres mais 5 ballons perdus). Rendez-vous lundi soir pour le Game 2. D’ici là, Monty Williams et ses joueurs doivent trouver des idées et surtout des solutions pour mieux entrer dans la partie et ne pas prendre d’écart trop tôt.
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.