« J.B le mérite tellement, on s’est tous battus pour lui. »
Les initiales énoncées par Tobias Harris (34 pts) sont celles de James Borrego, assistant promu et qui pour sa première de chef de banc, peut savourer une victoire (103-97) après prolongation et l’adoubement d’un groupe pas forcément troublé par le licenciement de Jacque Vaughn. Handicapé par ses pertes de balle (19) et l’adresse des Lakers à trois points en première période (60%), Orlando a su élever son niveau défensif dans le dernier quart (22-13) pour remonter un déficit de 14 pts et pousser la joute en prolongations. Toujours aussi fébriles dans les minutes essentielles, L.A a alors donné le match à son hôte par une mauvaise gestion de la balle. Déjà dominateur dans la raquette (58 points inscrits contre 30 aux Lakers), le Magic s’est régalé en transition dans les cinq minutes additionnelles.
« C’est épuisant, le stress mental et physique, le nombre de décisions qu’il faut prendre », constate l’ex-assistant désormais coach intérimaire, qui met donc fin à une série de dix défaites consécutives.
Face à des sud-californiens au cinq majeur NBDL, le Orlando post Vaughn a trop souffert et évidemment, ce succès aussi précieux soit-il ne résout pas franchement les problèmes qui a priori risquent de perdurer jusqu’à mi avril. James Borrego veut mettre l’accent sur la défense et la gestion de balle, autant dire que la prestation de vendredi ne l’a pas rassuré. Mais il s’en moque un peu, pour l’instant. L’essentiel est ailleurs: dans l’attitude, l’envie et le résultat. « Le challenge pour nous désormais est simple: soit on inverse la tendance soit on se laisse aller et on attend et on se couche. Ce soir nous avons fait un pas dans la bonne direction »‘ se félicite Tobias Harris, meilleur floridien avec le métronome Nik Vucevic (25 pts, 13 rbds). Evan Fournier (3 pts, 2 interceptions, 2 passes) n’a joué que 13 minutes.
« Ils ont été plus agressifs et plus physiques que nous. Nous avons joué pour ne pas perdre, comme si nous avions peur », regrette lui Byron Scott, incapable de remettre son équipe sur les rails quand elle a déraillé dans le dernier quart temps puis en prolongation.
Une fois de plus tout n’est pas à jeter pour les Lakers, séduisants par instants et collectivement raccord par d’autres. Ryan Kelly (20 pts) justifie enfin la confiance de son coach mais l’ailier fort ne met pas un pied dans la raquette et logiquement, ça déséquilibre son équipe. Avec 28 pts en 40 minutes cumulées, la paire Boozer-Lin prouve elle qu’elle mérite sûrement plus de temps de jeu. Le chemin de croix de Nick Young (0/6) par contre continue.
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