Tyson Chandler, le maillon fort de Dallas

Il était parti à la surprise générale après le titre des Mavs en 2011 et il est revenu presque aussi incidemment cet été à Dallas. Transféré (avec Raymond Felton) contre Jose Calderon, Samuel Dalembert, Wayne Ellington et Shane Larkin, Tyson Chandler revient dans le Texas et le pivot médaillé d’or aux JO de Londres se régale. 

Après une saison particulièrement compliquée au sein des Knicks, Chandler retrouve à Dallas des repères qu’il avait pris entre 2010 et 2011. Ses qualités athlétiques doublées de sa taille lui permettent d’être toujours aussi efficace dans le jeu. Meilleur défenseur de la saison en 2012, Tyson est encore un des meilleurs contreurs de la ligue mais il commence également à reprendre goût à l’attaque avec 11 points à 70% de réussite aux tirs sur ce début de saison.

« Il ouvre beaucoup d’espace pour tout le monde. Quand il pose l’écran et roule vers le cercle, il attire la défense sur le côté faible. Et la défense doit choisir son poison. Soit elle le suit quand il va au cercle et laisse un shooteur ouvert, soit on le trouve directement au cercle. C’est un des meilleurs dans la ligue dans l’exercice du pick & roll. » s’enthousiasme Chandler Parsons sur ESPN.

Avec Chandler qui monopolise l’attention dans l’axe du cercle quand il pose ses écrans, l’attaque de Dallas devient encore plus dangereuse. Quand vous avez des extérieurs tels que Monta Ellis, Jameer Nelson, Devin Harris et Chandler Parsons, les positions de tirs ouverts se payent cash. Et comme Dirk n’est pas mal non plus dans le « floor spacing », les défenses sont dépassées.

« C’est un des meilleurs de la ligue au pick & roll »

Sur les trois premiers matchs de la saison, les Mavs tournent à 110 points en moyenne. Ce n’est qu’un petit échantillon mais l’impression visuelle laisse à penser que la franchise de Mark Cuban est bâtie pour maintenir sa cadence infernale sur la saison. Monta Ellis (50%) et Dirk Nowitzki (56%) ne forcent rien dans leur sélection de tirs et les deux ailiers Chandler (70%) et surtout Wright (87%) sont de véritables machines à dunker près du cercle. Rick Carlisle a pléthore de choix dans ses rotations… et Tyson est bien d’accord !

« Ça rend le jeu beaucoup plus facile. On a beaucoup de gars très talentueux qui jouent à très haut niveau et ça me rend la tâche facile. On s’amuse bien sur le terrain parce que j’arrive parfois à voir le système se développer avant qu’il se produise. »

Avec les habitudes qui reviennent, Tyson Chandler retrouve sa position à Dallas comme s’il n’était jamais parti. Même si la plupart des joueurs avec qui il a remporté le titre en 2011 sont partis, dont Jason Kidd qui a pris sa retraite ou Jason Terry qui s’est délocalisé à Houston, il reste Dirk Nowitzki et Rick Carlisle, les gardiens du temple. Et clin d’oeil du destin, JJ Barea, un autre bagué, est aussi revenu au bercail texan…

Limités l’an passé par leur potentiel défensif, les Mavs repartent à l’assaut de la NBA avec un des effectifs les plus impressionnants du pays. Mieux armés à tous les postes, avec l’expérience de joueurs vétérans parmi lesquels Jameer Nelson qui est un des gros coups de l’été, les hommes de main de Rick Carlisle veulent jouer un mauvais tour à leurs voisins de San Antonio. Et ça en prend le chemin…