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27 décembre 1964. Les Cleveland Browns dominent les Baltimore Colts par 27 à 0 en finale du championnat de NFL. Depuis ce jour de fête, la ville de Cleveland n’a plus connu le goût de la victoire. Cinquante années de défaites et de désillusions… Il y a depuis eu « The Fumble », « The Drive », « The Shot », « The Move », et « The Decision »… Cela fait beaucoup pour une ville comme celle du nord-est de l’Ohio, qui a subi de plein fouet la désindustrialisation et est passée de la 4e métropole des Etats-Unis dans les années 1960 à celle de ville sinistrée. Le nom du principal site sportif de la ville résume bien cet situation : Waiting for Next Year.

Mais Cleveland est aujourd’hui de retour au premier plan et vient de connaitre deux mois de folie sur le plan sportif, mais pas seulement.

8 mai : les Browns sélectionnent Johnny « Football » Manziel lors de la Draft NFL
20 mai : les Cavaliers héritent du premier choix de la Draft lors de la Lottery malgré seulement 1,7% de chances de l’emporter
26 juin : les Cavaliers sélectionnent Andrew Wiggins, l’un des joueurs considérés comme les plus prometteurs de la décennie.
8 juillet : le Parti Républicain choisit Cleveland pour sa convention nationale 2016
11 juillet : LeBron James fait son grand retour aux Cavaliers

La convention du « GOP » devrait rapporter environ 200 millions de dollars à l’économie locale, et le retour de LeBron sur ses terres à un peu plus de 500 millions. Le centre-ville, en perdition pendant plusieurs dizaines d’années, est en pleine transformation : sept nouveaux hôtels de luxe, un casino, un aquarium, les bords de la Cuyahoga River (qui avait pris feu en 1969) réaménagées avec des complexes résidentiels, un palais des congrès… En l’espace de quelques années, le coeur de ville s’est métamorphosé.

La ville de Cleveland est prête à faire son retour au premier plan mais il faudra pour cela enfin briser cette malédiction qui prive les Browns, Indians et Cavaliers de trophée depuis maintenant un demi-siècle. Pendant que des villes comme Boston, Chicago ou la grande rivale Pittsburgh enchainent les succès, Cleveland fait chou blanc. L’heure de la revanche a sonné !

Les Cavaliers, avec LeBron James, Kyrie Irving, Andrew Wiggins (ou peut-être Kevin Love), ont les armes pour dominer la NBA ces prochaines années. Les maillots brûlés et la lettre de Dan Gilbert sont définitivement oubliés. Maintenant, une seule chose compte : offrir le Larry O’Brien Trophy aux habitants de la ville et de sa région, qui restent fidèles à leurs équipes malgré les innombrables déceptions subies depuis si longtemps.

LeBron, la balle est dans ton camp. Tout une région compte sur toi.