Les frères Antetokounmpo réunis à Milwaukee ?

À seulement 19 ans, Giannis Antetokounmpo a réalisé une première saison prometteuse dans le marasme de Milwaukee. Avec 6,8 points, 4,4 rebonds et 2 passes par match, l’ailier grec est une des rares satisfactions des Bucks, un petit miracle quand on connaît l’origine difficile du jeune joueur. Très bien acclimaté dans le Wisconsin, une autre bonne nouvelle pourrait prolonger ce qu’il qualifie de rêve réveillé puisque son frère, Thanasis, est actuellement en work-out avec Milwaukee.

Déjà ensemble à Filathlitikos

En provenance de D-League où il jouait pour Delaware, Thanasis Antetokounmpo est le grand frère de Giannis ainsi que le principal responsable de la passion de ce dernier pour la balle orange. Après une saison solide sous le maillot des 87ers (12,3 pts à 47% et 4,2 rbds), l’aîné tente sa chance à l’étage supérieur pour rejoindre le benjamin. Ce ne serait pas une première, la fratrie portait déjà le même maillot en Grèce.

« On jouait déjà ensemble à Athènes et c’est vraiment cool » a déclaré le plus grand au Journal Sentinel. « Mais ce n’est pas moi qui décide, ni ma famille. La décision est dans les mains des Bucks. »

Un vrai chien de garde

Si Milwaukee n’a fait aucune promesse à Thanasis, ce dernier a bien sa place en NBA selon le club.

« C’est un vrai prospect » affirme le directeur du scouting des Bucks, Billy McKinney. »Il a prouvé qu’il avait suffisamment progressé pour que nous l’évaluions. Mais je suis sûr que d’autres équipes seront impressionnées par ses capacités athlétiques et prêtes à polir son jeu pour qu’il devienne plus complet. Il est très différent de son frère, pas aussi doué. Tous les deux sont bénis par leur taille et leur corps. Le sien est plus mature, plus costaud. Il a le profil d’un energizer capable de défendre sur les deux ailiers. »

Légèrement plus petit que son frère (2m01), Thanasis n’est en effet pas aussi bon balle en main mais même s’il s’avère petit pour un ailier-fort, ses capacités physiques peuvent lui permettre d’évoluer au plus haut niveau, sur de courtes séquences.

« Il est ce que j’appelle un chien atomique en défense. Il est tout le temps après vous. » poursuit le scout. « C’est un de ces mecs qui vous collent si près pendant le match que vous êtes obligés de surveiller s’il vous suit toujours en rentrant chez vous. Il est particulièrement intense. »

« Je ne veux pas entendre qu’il est là grâce à moi »

Malgré sa gratitude exprimée envers le club (« ils nous ont offert une maison » a t-il dit), il devra peut-être faire ses bagages pour trouver un strapontin. Pour le benjamin, ce n’est pas un souci, son frère s’en sortira, même s’il ne cache pas son souhait de l’avoir à ses côtés.

« En Grèce, on amenait de l’énergie, des ballons volés, des contres, des dunks. On est comme ça partout. » relate Giannis. « Où qu’il aille, il peut faire pareil. Dans le meilleur des cas, il peut le faire ici avec moi. Après, je ne vais mentir. Je le veux avec moi dans l’équipe. Mais je ne veux pas entendre qu’il y est uniquement grâce à moi. Ça arrivera mais je sais qu’il peut jouer partout dans cette ligue. »

Très croyants, les parents des deux frangins prient pour qu’il en soit ainsi. Après tout, avec trois seconds tours de draft, les Bucks n’ont pas grand chose à perdre dans l’histoire, surtout que le club est rarement cité parmi les meilleures défenses du pays.