Nicolas Batum : « Si on se fait taper dessus comme ça, on n’ira pas très loin »

Après la défaite, la domination de Nenad Krstic (19 points, 4 rebonds, 4 passes) était sur toutes les lèvres. Tony Parker, Nicolas Batum, Alexis Ajinça ou encore Vincent Collet reconnaissaient qu’ils n’avaient pas trouvé de solution face au pivot serbe. Et qu’ils avaient été pris par l’agressivité adverse.

« Nenad Krstic nous fait très mal à l’intérieur », confirme Nicolas Batum. « On ne contrôle pas les rebonds et après, en deuxième mi-temps, on les laisse jouer. Le match à gagner, ce n’était pas aujourd’hui. C’est le prochain, en quart de finale. Mais à nous d’être agressifs parce que si on se fait taper dessus comme ça, on n’ira pas très loin ».

Surtout si la France retrouve l’Espagne en quart de finale, elle qui peut compter sur Marc Gasol qui joue dans un rôle similaire. Et qui peut donc faire mal à nos intérieurs pour libérer ses shooteurs.

« C’était dur de défendre sur eux et dès qu’on commençait à jouer dur, ça sifflait », assure Alexis Ajinça. « J’ai essayé de mettre un peu plus de physique sur Nenad Krstic mais dès que je le faisais, j’étais sifflé ».

Obligés du coup d’aider poste bas, les Français ont ouvert les shooteurs et Nemanja Nedovic, muet depuis le début de l’Euro, et qui termine ce soir à 17 points (avec 5 tirs de loin).

« Ils ont appuyé là où ça fait mal. À l’intérieur, on a souffert le martyre ce soir. Non seulement avec Krstic mais également face à Stimac qui a fait un très bon passage et qui a scoré contre nous », analyse Vincent Collet. « Mais, surtout, ça nous a obligés à prendre beaucoup de risques pour arrêter enfin ce jeu intérieur. Ce qu’on a réussi à faire, mais au détriment des trois points ».

Autre point inquiétant pour le sélectionneur, le défaut d’agressivité de ses joueurs.

« On a aussi été dominés en terme de dureté. Les Serbes ont joué très dur et on a été surpris par ce niveau d’agressivité alors qu’il faut absolument qu’on ait le même mercredi parce que ça sera comme ça jusqu’au bout de l’Euro. Il faut s’adapter aux situations proposées, surtout lorsque ça laisse jouer ».

En quart de finale, les Bleus devraient logiquement jouer l’Espagne ou la Slovénie. La peste ou le choléra alors que Vincent Collet aurait préféré retrouver une Croatie au niveau plus abordable.

« Ça m’ennuie parce que c’était bien mieux d’être deuxième. Là, je pense qu’on ne peut pas échapper à la Slovénie ou l’Espagne, deux équipes qu’on ne voulait pas, en priorité. Dans l’autre cas de figure, on pouvait raisonnablement espérer jouer la Croatie. C’était bien mieux à mon avis ».

Propos recueillis à Ljubljana