Alors qu’Adidas tente d’imposer les maillots avec manches, petit retour sur l’évolution des maillots en NBA depuis la création de la ligue, il y a près de 70 ans.
Au début, les maillots sont très simples. La couleur est unie avec le nom de l’équipe et le numéro du joueur à l’avant, le nom et le numéro du joueur à l’arrière. Le short est court et attaché avec une ceinture.
Très vite, au début des années 1950, la ceinture solide disparait et laisse la place à une ceinture élastique qui maintient les shorts en satin qui restent très courts. Le design restera très simple et uni jusqu’à la fin des années 1960, quand les Philadelphia Warriors de Wilt Chamberlain ajoutent une bande horizontale.
C’est la ABA et ses maillots « flashy » qui vont finalement faire évoluer les choses en NBA. Les équipes ajoutent des lignes sur leur maillot, les Nets et les Bullets y mettent des étoiles et multiplient les associations entre le rouge, le bleu et le blanc. Au revoir tristesse, la NBA prend enfin des couleurs.
Les maillots mythiques des Nuggets et des Hornets
L’occasion est trop belle pour les franchises qui se mettent à tester de nouvelles combinaisons toujours plus osées. Les Nuggets marqueront la ligue dans les années 1980 en révélant un maillot « arc-en-ciel » qui mêlera les montagnes et la « skyline » de la ville avec ses immeubles.
En 1988, ce sont les Hornets qui frappent un grand coup. À peine créée, la franchise dévoile ses maillots imaginés par un designer et dont la couleur inspirera beaucoup d’autres équipes dans les années qui suivent.
Michael Jordan fait agrandir le shorts
Mais si le design des maillots a évolué, leur forme n’a pas beaucoup changé. Les bretelles ont certes un peu grossi et le polyester a remplacé le satin mais les shorts sont toujours aussi courts. C’est Michael Jordan, en 1989, qui agrandira leur taille et lancera la mode.
En 1989, la marque Champion obtient le droit de fabriquer tous les maillots NBA. Elle uniformise donc le tout. « His Airness » en profite et va voir les dirigeants de l’équipementier pour faire agrandir les shorts. L’arrière des Bulls veut plus d’espace car il porte toujours son short de North Carolina sous celui de Chicago et il se sent à l’étroit. Champion accepte et, jusqu’à l’été 1990, il est le seul à avoir des shorts plus grands.
« C’est quelque chose qui me semblait naturel et plus confortable », expliquera-t-il quelques années plus tard. « Je m’y sentais bien ».
Il ne restera pas longtemps le seul à avoir des shorts mi-longs. Scottie Pippen en demande vite une paire et tous les joueurs (sauf exception, n’est-ce pas John Stockton ?) suivent le mouvement l’été suivant. En NCAA, le « Fab Five » de Michigan (Chris Webber, Jalen Rose…) agrandit encore, en 1991, les shorts qui s’arrêtent désormais sous les genoux. Leur influence est énorme et provoque un agrandissement croissant en NBA.
Si les shorts ont grandi depuis le début de la ligue, le haut a finalement très peu évolué dans sa forme. Les maillots à manches introduits par Adidas sont la première évolution notable dans ce domaine depuis 70 ans. Est-ce une bonne chose ? L’avenir le dira. Mais la vraie révolution des années prochaines, ce sera peut-être l’ajout de publicités sur les maillots. La NBA en parle de plus en plus et pourrait franchir le pas.