« J’avais le sentiment que Houston avait le plus de chance de gagner un titre. J’ai parié 30 millions dessus. Personne n’a tourné le dos à 30 millions de dollars et je l’ai fait car je veux gagner un titre, et Houston me semble le mieux placé pour le faire. »
Voilà comment Dwight Howard a justifié ce choix de faire une croix sur 30 millions de dollars, et sur un contrat de cinq ans avec les Lakers. Le désormais ancien pivot des Lakers croyait davantage dans le projet de Houston car c’est une équipe jeune, menée par une superstar en devenir (James Harden) et un coach spécialiste des intérieurs (Kevin McHale).
Voici des extraits de ses déclarations faites à Hoopsworld et ESPN.
« J’ai simplement regardé les deux équipes, et j’ai eu le sentiment que Houston prenait la direction qui me convenait avec beaucoup de jeunes joueurs, et un bon coach en la personne de Kevin McHale. C’est un coach qui va beaucoup m’aider pour mon jeu au poste, et qui va m’aider à progresser. Hakeem Olajuwon aussi. C’est la principale raison avec le fait de pouvoir grandir avec une jeune équipe. C’est pour cette raison que j’ai choisi Houston. »
« J’avais demandé aux Lakers de recruter Phil Jackson »
Clairement, le fait que Mike D’Antoni soit le coach des Lakers a joué dans sa décision.
« J’avais demandé aux dirigeants tôt dans la saison de recruter Phil Jackson. Avec Mike, on a eu de bons moments mais je pense que son style est un peu différent de ce dont j’avais l’habitude. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle je pars. »
Il avoue d’ailleurs que ce fut compliqué de choisir. Selon ESPN, il a même encore changé d’avis dans la journée de vendredi… Mais face aux fuites, il a décidé de prendre les devants et d’anticiper sa réponse.
« C’est difficile quitter de Los Angeles. J’ai adoré vivre ici. C’est une franchise de légende. C’est juste que ce n’était pas le bon moment. Peut-être qu’il y a deux ans, ou dans 2-3 ans, ça aurait été parfait. Je ne dis pas que Los Angeles est un mauvais endroit, mais d’un point de vue basket, ce n’était pas le bon moment. Les pièces du puzzle ne collaient pas, et c’était vraiment, mais vraiment difficile. C’est clairement l’une des décisions les plus difficiles à prendre de ma vie. »
« Ma décision n’a rien à voir avec Kobe »
Est-ce que la présence de Kobe et son discours ont joué dans son choix ?
« Ça n’a eu aucune influence dans mon choix. C’est juste que j’ai eu le sentiment que tout collait à Houston. James Harden et moi pouvons, je pense, réaliser des choses incroyables. On peut progresser ensemble. Je suis une superstar en NBA, et je pense que lui et moi pouvons former un tandem qui domine la ligue si on reste en bonne santé. C’était vraiment la clé pour moi, et ça n’avait rien à voir avec Kobe. »
Comment a-t-il pris le discours de Kobe qui voulait lui apprendre à gagner ?
« Il n’a jamais dit ça. Les gens ont déformé ses propos. Pour moi, je suis déjà un winner. Déjà parce que ça fait neuf ans que je suis en NBA alors qu’une carrière moyenne est de trois ans. Je suis un winner parce que je suis parti d’une petite école d’Atlanta où nous étions 16 par classe pour arriver où j’en suis. J’ai eu des problèmes, et je ne suis pas mieux que le gars d’à côté mais je vais tout faire pour gagner un titre. »
« J’en avais ras le bol de ces gens qui créaient des histoires. De ce bordel sur Internet »
Pour lui, l’heure d’un nouveau départ a sonné.
« C’est une chance pour moi d’écrire ma propre histoire. C’est une chance pour moi d’avancer, et de changer l’image qu’ont les gens de moi. Ca commencera sur le terrain en gagnant. C’est un nouveau départ pour moi. Je repars de zéro. Pendant quatre ans, les gens ne vont plus en parler, et je vais me rattraper pour récupérer tout ce que j’ai perdu. »
Il semble affecté par les deux « Dwightmare ».
« J’en étais malade de toutes ces rumeurs, et fatigué de ces « sources ». J’en avais ras le bol de ces gens qui créaient des histoires. Tout ce bordel sur Internet… Tout ce que les journalistes écrivaient alors qu’il n’y avait rien de vrai. Je n’étais pas perçu comme la personne que je suis vraiment, et ça fait mal. Vraiment mal. Je vais pouvoir effacer tout ça. Je n’aurai plus à écouter tout ça. Je suis concentré sur le fait de m’améliorer, et ce sera le cas pour la deuxième partie de ma carrière. »