Comme Houston avec sa roue, la plupart des équipes NBA ont des systèmes de base qui leur servent de détonateurs. Pour les Rockets, c’est ainsi un système de double « double écran » dont le but premier est de libérer un shooteur, mais qui évolue en fonction des réactions de la défense.
À Miami, c’est un pick-and-roll central dans lequel Ray Allen joue le rôle du poseur d’écran.
Un écran pour libérer le poseur d’écran
Il s’agit ici aussi d’un système avec plusieurs écrans. Face à Houston, en février dernier, Rashard Lewis pose ainsi un premier « block » pour offrir un peu d’espace à Ray Allen qui vient à son tour poser un écran pour Dwyane Wade.
L’arrière garde le ballon en main et se décale tandis que Chris Andersen vient poser un écran sur le poseur d’écran, à savoir Ray Allen. Chandler Parsons, déséquilibré, est éloigné et le shooteur se retrouve seul.
Un système de base mais de multiples variations
Néanmoins, cela n’est qu’un détonateur car comme le montre How U, la suite dépend surtout des réactions de la défense. Si l’idée est d’abord de libérer Ray Allen, les deux écrans consécutifs obligent les défenses à faire des choix et Miami peut donc en profiter.
Ainsi, si Ray Allen a un peu d’espace, il est servi. Si l’aide défensive est trop agressive sur le deuxième écran, dont le but est de le libérer, l’intérieur floridien (Chris Andersen face à Washington et New York) a alors une ouverture dans la raquette et peut recevoir la balle afin d’aller directement vers le cercle.
Dernière possibilité : l’écran de Ray Allen peut également créer une brèche pour Dwyane Wade ou LeBron James. En cas de changement défensif, le Heat aura un « mismatch », un duel favorable. Une mauvaise communication, un retard dans le suivi du joueur et le porteur du ballon n’hésite pas à aller au panier.
Ce système est donc un très bon détonateur pour Miami. Le but est d’abord de libérer Ray Allen mais la défense doit être attentive à tout instant. Il lui faut ainsi bien gérer le premier écran de Ray Allen pour que quelqu’un reste toujours entre le panier et le porteur du ballon (en général Dwyane Wade ou LeBron James). Il lui faut également gérer le deuxième écran pour ne pas que Ray Allen prenne trop d’espace sans être trop agressif pour éviter que Chris Andersen ne se retrouve avec un boulevard dans la peinture.
Il est donc nécessaire de défendre à la perfection pour bloquer toutes ces possibilités. Un travail épuisant.