Philadelphie – San Antonio : les Spurs à l’arraché

Cinquième succès de suite pour les Spurs, qui se sont faits une belle frayeur cette nuit sur le parquet de Philadelphie (85-90). Méconnaissables en première mi-temps (35-49), les Sixers ont retrouvé leur jeu grâce à leur élan défensif pour coller un 15-2 puis un 16-2 lors des deux derniers quart-temps. Mais à -7 à l’entrée du money-time (82-75), les Texans ont su inverser la tendance, en s’appuyant sur un trio Parker-Leonard-Duncan impassible.

MVP

Tim Duncan. Mis au repos deux jours plus tôt à Atlanta, Dream Tim a signé son 5e match de la saison à + de 20 points et 15 rebonds (24 pts, 17 rbds). Du Duncan dans le texte, en point de fixation d’abord et serviteur de caviars en premier quart. Puis en maître du jeu, en se jouant de ses adversaires grâce à ses moves de génie avec la planche et en plaçant son spécial pour reprendre l’avantage à 82-82. En avaleur de rebonds enfin, où il a régné dans la peinture durant ses 34 minutes de jeu. En bref, un Tim Duncan régénéré qui a récité le basket aux jeunes T.Young et Lavoy Allen.

Le fait du match

Philly manque le break. A 82-75, les Sixers ont eu l’occasion de breaker et de porter le coup fatal. Alors que les Spurs continuaient d’arroser, Philly a eu quatre possessions pour aggraver le score, qui aboutissent sur deux pertes de balles, et deux tirs manqués de N. Young et Ivey. En misant sur l’assurance Tim Duncan, San Antonio a fini par revenir, puis un nouveau turnover des Sixers a envoyé Leonard au dunk. Ce dernier a ensuite collé un 3 points dans le corner sur un service de Tony Parker pour égaliser à 82-82. Les hommes de Doug Collins venaient de laisser filer leur chance.

La satisfaction

Kahwi Leonard. Le facteur X du soir côté texan. Dur sur l’homme en défense comme d’habitude (utilisé sur Holiday quelques fois), le sophomore s’est montré diablement adroit et opportuniste en attaque, comme sur sa séquence à 5 points à deux minutes du terme. 7 précieux rebonds à ajouter à ses 16 points (à 6/13). Mauvais point, il a dû quitter la partie en 4e quart, touché au genou gauche.

La stat’

Différentiel de -16 pour Philly lorsque Jrue Holiday était sur le parquet. Elle symbolise le non-match du meneur des Sixers, qui restait sur trois très grosses perf’ 29 points et +. Tout a été compliqué pour Jrue Holiday. Souvent maladroit (7/20), il a souffert de la comparaison avec Tony Parker. Sur le banc au moment du come back euphorique emmené par N. Young, Hawes et Turner au début du 4e quart, il a commit la 7e perte de balle de Philly en 11 minutes. Un turnover fatal pour la suite, alors que TP venait de marquer en sortie d’écran à 5 mètres (83-86).

Le bide

Le banc des San Antonio. Il a failli coûter le match aux Spurs. Et pour cause, le meilleur banc de la NBA s’est totalement troué cette nuit (14 pts, 4/20 au tir). Au repos, comme souvent au début du 4e quart, Parker et Duncan faisaient grise mine en attendant leur tour. Surtout lorsqu’ils voyaient leur second-unit totalement dépassée face aux assauts d’Evan Turner (5/6 après la pause). Revenus d’un éclat de 17 points, les Sixers avaient renversé la tendance. Popovich a joué avec le feu, même si le retour de son tandem fétiche à 7 minutes du terme a su calmer les ardeurs de Philly.

À part ça

Charles Barkley était présent au Wells Fargo Center pour commenter le match et a été ovationné par la foule au premier temps mort de la partie. Un genre de remembering CB célébré à sa juste valeur. Présent sur le banc de Philly, Andrew Bynum a confié avant le match qu’il se sentait bien. Ses genoux ne l’ont pas gêné durant le shootaroun du matin. Le pivot a également glissé qu’il espérait revenir aux environs du All-Star break, soit d’ici trois semaines.

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