Kobe Bryant et Dwight Howard chassent les Bucks

Aidés par le risible collectif des Bucks, les Lakers poursuivent leur « nouvelle saison » sur une deuxième victoire d’affilée (104-88) Celle-là n’aura pas d’autre valeur que de rassurer. Placebo ou antibiotique, le temps livrera vite son verdict. Mais Mike D’Antoni a des raisons d’enfin sourire un peu. Dwight Howard peut ressortir sa cape de Superman (31 pts, 16 rbds) et Kobe peut lui passer la barre des 30 pts sans pénaliser le collectif (30 pds).

Ce n’est plus le Pérou, mais pas encore le parangon. En ces temps de reconquête, le moindre satisfecit se déguste la tête haute, les épaules droites et le veston déboutonné à la Prince de Galles. Après 24 minutes de basket champêtre, Mike D’Antoni se frise enfin sa moustache de joailler : ses dispendieux diamants savent encore briller. Un seul chiffre résume la qualité de la première période des Lakers, celui des passes décisives. Jamais depuis qu’il a braqué la bijouterie, le diamantaire de la Botte ne s’était régalé de 21 assists en une seule mi-temps, qui plus est quand elles s’accompagnent de 23 paniers inscrits. Le quasi 100% est du jamais vu, du genre à rassurer le Staples Center après la fin de cauchemar 48 heures plus tôt face aux Cavs.

Une prestation convaincante

Quand chacun est dans son rôle, c’est tout un collectif qui en est bouleversé. En bien. Kobe et Dwight scorent (31 pts chacun) sans rien forcer (14/17 aux tirs), Nash ordonnance (11 passes et 1 balle perdue) et Jamison joue le 6e homme de luxe (10 pts, 5 rbds). La perfection n’existe pas et même si c’était le cas, elle ne serait pas pourpre. Mais sans s’en rapprocher, LA délivre une performance offensive de haute facture compte tenu du contexte actuel.

« C’est frustrant cette situation, car je vois des bonnes choses à chaque match. Mais il y a toujours quelque chose pour les gâcher », confiait Mitch Kupchak à trois médias, dont Basket USA, avant le match.

Comme à Miami, on mettra bien une piécette sur le rebond et la défense comme doucheurs d’enthousiasme.

Eh oui, il ne faut pas non plus trop en demander en même temps aux malades de la cité des Anges. Car Milwaukee a beau ne shooter qu’à 40% et avoir un seul pensionnaire en double figure (Monta Ellis à 12 pts), ses 11 points sur secondes chances (merci les 11 rebonds offensifs) frappent d’un impôt fort les dividendes offensives autochtones. Les Lakers se contentent de sept points (57-50) en rentrant aux vestiaires. L’arène est bien silencieuse pour ces si rares moments de domination. Il faut dire que les Lakers ne sont pas à l’abri et que les paroissiens ne sont plus crédules. Le prêche doit durer 48 minutes, pas 24. Alors, ils attendent de voir avant de confier leur blanc-seing.

Des Bucks brouillons et individualistes

Quand Brandon Jennings se met enfin au diapason (10 pts en 9 minutes dans le 3e quart-temps), Ellis déchire (1/5) et la copie des Bucks se révèle trop brouillonne (8/20) pour profiter du coup de moins bien prévisible des Lakers (38%) en troisième quart. Il reste sept minutes à jouer quand Nash et Kobe reviennent sur le parquet, alors que Dwight continue sa balade dans la raquette de Milwaukee pour maintenir son équipe dans une zone de confort que rien ne viendra finalement menacer.

Jennings et Ellis oublient que le basket se joue à cinq et arrosent comme des jardiniers. Sur le 12e panier de Kobe, son troisième de rang, les Lakers s’offrent un matelas de 20 plumes  avec 5 minutes à jouer (100-80). Milwaukee improvise un concours de shoots, c’est à qui veut sauver les meubles à lui tout seul. Aucune pomme n’est assez croquante pour priver les Lakers d’un deuxième succès convaincant consécutif. Il faut raison garder dirait un notaire de province bien éduqué. La crise n’est pas terminée, mais au moins ce n’est plus la risée. Comme chantait Souchon, c’est déjà ça !

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