Pour beaucoup d’observateurs, Dennis Rodman est le meilleur rebondeur de l’histoire de la NBA. Un petit cran au-dessus l’immense Bill Russell.
Depuis 1973 et la fin de la carrière de l’ogre Chamberlain (18.6 rbds/m pour sa dernière saison !), Rodman possède la meilleure moyenne en carrière et cinq des huit meilleures saisons en termes de rebonds par match.
Il faut dire que les chiffres du Worm sont assez effrayants : 13.1 rebonds de moyenne en carrière, 7 fois de suite meilleur rebondeur de la ligue (record NBA) et une pointe à 18.7 prises par match en 1991-92.
Toutes ses performances prennent encore plus de relief, lorsque l’on sait que Rodman ne mesurait que 2 mètres et des poussières, soit la taille de certains arrières aujourd’hui.
L’histoire est connue. A sa sortie de faculté Rodman est un joueur plutôt équilibré, énorme rebondeur (15.7 rbds/m) et aussi bon scoreur (25.7 pts/m), mais jugeant que la ligue regorge de talent offensif, il décide de se concentrer sur la défense et le rebond.Bien lui a pris, puisqu’il deviendra l’un des meilleurs défenseurs de tout le temps et il remporta avec Detroit puis Chicago, cinq titres de champion.
Considérant le rebond comme une science, Rodman pouvait faire la différence dans un match sans véritablement peser en attaque et ce fut le cas ce soir de mars 1992.
Les Pistons affrontent les Pacers, et ce soir-là Rodman va réaliser son record en carrière : 34 rebonds dont 18 offensifs, deux chiffres impensables aujourd’hui.
Preuve de son impact, Indiana ne prendra que 38 rebonds (quatre de plus que Rodman…) contre 55 pour les Pistons. Il ajoutera aussi 10 pts pour une victoire de Detroit 110-107.