Atlanta s’impose malgré le show Jennings

Pour l’ouverture des playoffs, l’atmosphère était électrique mais les joueurs, c’est l’impression générale, n’étaient pas encore prêts pour cette nouvelle intensité.

Que ce fût à Cleveland pour les Bulls, les Bucks à Atlanta, ou le Heat à Boston, les ‘underdogs’ n’ont pas assumé leur rôle et sont restés bien trop sagement dans leurs niches respectives.

Dans le cas de Milwaukee, il faut d’abord évoquer leur parcours du combattant en cette fin de saison. Perdant leur joueur majeur sur l’action que tout le monde a pu revoir à l’envi, où le pauvre Bogut se fend d’un énorme dunk avant de se fendre lui-même le bras droit sous toutes ses coutures. Passablement diminuée, l’escouade de Scott Skiles était en plus assez peu concernée en ce début de rencontre. Les Hawks au contraire étaient particulièrement saignants.

Le premier quart voyait ainsi les locaux enchaîner les actions spectaculaires ; redorant le blason de la fameuse ‘highlight factory’. Et plus encore, l’équipe athlétique d’Atlanta se nourrit de ce jeu à haut risque ; de cette adrénaline qui leur permet de rester performants. Le résultat était édifiant : un 34-17 cinglant en faveur des Géorgiens. Les Bucks étaient pris à la gorge et ne survivaient que par la maestria de leur rookie Brandon Jennings.

Le second quart était de même facture avec un bilan comptable un peu moins catastrophique (28-23) mais avec la même sensation que le match n’avait pas lieu. L’adversité était trop relevé pour les visiteurs. Atlanta usait et abusait d’une adresse tout à fait exceptionnelle (64% en première mi-temps). Mike Bibby, Joe Johnson, Josh Smith, et Al Horford étaient déjà tous en double figure à l’orée du troisième quart. Le meneur aux jambes arquées était particulièrement en verve avec un 100% aux shoots ; une tendance qui allait se confirmer.

Car dans le troisième quart, les Bucks reprenaient un semblant de vie. Encore et toujours par ce diable de Jennings. Il allumait la mèche derrière l’arc, slalomait avec aise dans la défense des Hawks. Pointant rapidement à trente points, son équipe était revenue d’un déficit de -22 à -7 à la fin du troisième quart. Jusqu’à ce shoot à trois points importantissime dans le déroulement du match rentré par Bibby. Ce dernier redonnait donc 10 points d’avance à Atlanta avant que Pachulia bloque Salmons et que Crawford entre un lancer. Ces deux actions combinées brisaient l’élan des Bucks dans l’interlope des dernières périodes.

Malgré un ultime baroud d’honneur à 6 minutes du buzzer final, quand Ilyasova, puis Stackhouse ramenaient l’écart à -8 (84-92), les Bucks baissaient les armes. Atlanta était de fait trop fort hier soir pour les Bucks. Le bilan statistique est clair : les Hawks finissent avec six joueurs à plus de 12 points, emmenés par leur arrière star Johnson à 22 points. De l’autre côté, c’est le one-man-show de Jennings avec 34 points (avec un très bon 14/25 dont 4/6 à trois points). Le rookie n’était pas assez épaulé par ses coéquipiers puisque seul Salmons avec 16 points et Ilyasova avec 11 points sur le tard parvenaient à apporter une once de scoring.

Insuffisant évidemment. Il faudra un autre type d’effort pour Milwaukee dans les manches à venir. La seconde mi-temps des Biches laisse quelques espoirs ; et à vrai dire, on peut compter sur coach Skiles pour remotiver les troupes et s’attendre pourquoi pas à un revirement dès le prochain match à Atlanta.