Dans les coulisses de Lakers-Clippers

Vanessa a demandé le divorce. Pas le public angelino.

Pour le grand retour de la NBA à Los Angeles, Chris Paul ou non, le 24 macule un Staples Center aussi jaune que le sourire éteint de l’ex-femme désabusée. Les maillots pullulent à son nom. Les flashs crépitent pour lui. Le public s’emballe quand il porte le cuir.

Quid de la première hollywoodienne de CP3 ? Des huées et rien de plus descendues des travées quasi pleines.

La rivalité montée en sauce par la NBA porterait-elle déjà ses fruits ? Réponse mercredi, quand les Clippers seront hôtes du second match de pré-saison sur Figueroa Street.

L’écrin des anges ne partage pas encore son attention, toute dévouée aux Lakers. Pas encore en tout cas. Pourtant Paul y met du sien pour rééquilibrer la balance. La première grosse salve d’applaudissements, Metta World Peace en a le monopole. Certes plus pas moquerie qu’admiration, mais LA aime l’excentrique. Et elle aime feu Ron Artest, même s’en amuser. Au moins pour ce soir. Le rookie Darius Morris se réserve les premiers combos « fessiers levés et bras en l’air » sur un  3-points au buzzer à la Chauncey Billups. Josh McRoberts laisse les jambes se dégourdir quand Kobe se prend pour Magic et livre le caviar à l’aveugle pour un alley-oop esthétique.

Kobe reste le Roi

Si la présentation des équipes manquait de piment, cette genèse de campagne post lock out est épicée. Le Staples est gâté et tout autant bon public. Avant Noël, le cadeau jaune et pourpre a la cote et ça fleure bon le novice dans les deuxième et troisième étages. La ferveur s’estompe peu à peu une fois l’adrénaline de la première fois retombée d’un cran. Les envolées vocales et mains en l’air sont réservées aux champions 2009 et 2010 sur chaque tir primé ou dunk, même lambda. Même les pom-pom suscitent peu d’entrain dans les gradins. Kobe est le Roi et sa cour fidèle à en friser le jusqu’auboutisme. Seul un contre monstrueux de DeAndre Jordan attire les clappements du Staples pour le rouge des Clippers.

Dans les coursives, chez les salariés manutentionnaires, de l’accueil ou la sécurité, l’enthousiasme n’est pas très ostentatoire. La salle de presse, elle, est pleine au préalable de la joute et nos confrères américains sont intenses dans le coup de fourchette au buffet. Après tout, il s’est fait attendre ! Il l’a mérité cette défénestration.

La NBA est de retour dans la Cité des Anges. Avec elle sa routine, même avec de nouveaux acteurs.

Le lockout n’a décidément pas changé grand-chose.