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Giannis Antetokounmpo, « soliste » contraint et déchu

JO 2024 – Meilleur marqueur du tournoi, le leader grec a globalement manqué de soutien pour aller plus loin que le quart de finale.

Giannis AntetokounmpoDans les derniers instants de la rencontre, il a paru usé physiquement. Le visage marqué et baissé, les mains sur les genoux. Giannis Antetokounmpo, qui a préféré rester debout derrière son banc plutôt que de s’y asseoir lors de ses rares séquences de repos, s’est beaucoup donné.

Mais ses efforts n’ont pas payé face à une Allemagne trop sûre d’elle, qui n’a pas paniqué lorsqu’elle a vu l’énorme entame de match des Grecs (18-6), portés par la surpuissance de leur leader. « Plus de la moitié du ‘scouting report’ lui était consacré », rapporte d’ailleurs Franz Wagner, l’un des leaders de l’équipe d’en face.

L’Allemagne savait qu’en laissant la superstar des Bucks prendre de la vitesse en transition, leurs chances de l’arrêter étaient proches de zéro. En revanche, lorsque Dennis Schroder et sa bande allaient pouvoir imposer leur rythme sur demi-terrain, une autre histoire allait se jouer.

« C’est un grand joueur. Il faut être cinq sur le terrain pour essayer de l’arrêter. Mais je pense qu’on a fait du bon travail, surtout en deuxième mi-temps, en essayant au moins de le contenir », remarque le joueur du Magic.

Les plus maladroits à 3-points

Auteur de 8 des 18 premiers points de son équipe, le géant grec a eu beaucoup plus de mal à s’exprimer par la suite. La faute à des prises à deux, voire à trois sur lui, lui imposant de ressortir les ballons. Un régal pour ses coéquipiers libérés… à condition de pouvoir mettre dedans. C’est là tout le problème.

Malgré tout le pouvoir d’attraction de Giannis Antetokounmpo, les Grecs n’ont pas sanctionné comme ils auraient pu le faire : seulement 6/22 à 3-points dans ce quart de finale. La maladresse d’un match ? Non. Sur l’ensemble de la compétition, la Grèce a shooté à un peu moins de 30% de réussite derrière l’arc (contre 43.5% lors de son TQO…). Ce qui en fait l’équipe la plus maladroite du tournoi dans ce registre.

Cette maladresse extérieure a renforcé le sentiment de voir par séquence un soliste à l’œuvre, tenter de faire ce qu’il pouvait à proximité du cercle (lui n’a fait que 1/6 à 3-points au total). Avec ses 26 points de moyenne (68% aux tirs), il devrait finir meilleur marqueur du tournoi.

Derrière lui, pour alimenter la plus faible attaque du tournoi (74 points de moyenne), on compte Vasilis Toliopoulos, Thomas Walkup et Kostas Papanikolaou, tous à environ 10 points de moyenne.

Ses coéquipiers, il les évoquera peut-être plus tard. Durant les Jeux, il n’aura parlé à la presse qu’une seule fois, après l’unique victoire face à l’Australie. Pour le reste, il a toujours zappé la zone mixte. Difficile de se faire une idée de son état d’esprit donc.

Une fierté malgré tout

« Giannis est très fier, pour lui, pour l’équipe et pour son pays. Mais notre équipe ne se résume pas à Giannis. Notre équipe est une grande équipe nationale. Nous sommes très heureux d’avoir Giannis ici, mais je suis aussi très heureux d’avoir toute l’équipe ici », recadre son coach Vassilis Spanoulis.

Ce dernier, en colère contre les arbitres, estime que son joueur a subi plus de contacts, rugueux, que les autres. « S’ils ont traité un autre joueur comme Giannis (a été traité), venez me le dire et je m’excuserais », réclame l’ancien joueur, estimant que des limites ont été franchies : « Ce n’est pas du basket. Désolé, c’est un autre sport. »

Passé ce sentiment de déception, la fierté peut ressortir du parcours de la Grèce et de son leader, pour qui c’était la première virée olympique. Être porte-drapeau, cela ne s’oublie pas.

« Je sais que mon père m’a regardé depuis Là-haut et qu’il a dansé. Je pourrais bien remporter un autre titre, je ne serais peut-être plus jamais porte-drapeau. Je suis heureux d’être ici, je ne le prends pas pour acquis. Je vais en profiter au maximum parce qu’on ne sait jamais si on aura à nouveau cette opportunité. Il nous a fallu 16 ans pour en arriver là, dans 16 ans, j’aurai quel âge ? 45 ans », lâchait-il.

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