Nous sommes le 14 févier 1986 et Boston se déplace à Portland.
« Il s’était fixé pleine d’objectifs lors de ce road trip et il les avait tous atteints » se souvient Bill Walton. « Larry nous a réunis, la presse et les joueurs, et il nous a dit : ‘Demain soir, c’est le dernier match du road trip, et je vais jouer de la main gauche. Au moins trois quart-temps’. »
Énorme au rebond depuis le début du mois de février, le MVP 1984 et 1985, en route vers un triplé historique, s’est donc lancé un nouveau défi : tous les paniers près du cercle main gauche, sa main faible. Il faut dire que la veille, il a facilement collé un triple-double à Seattle (31 pts, 15 rbds, 11 pds), et il a besoin de défis.
20 de ses 47 points main gauche !
D’autant qu’il a une revanche à prendre avec les Blazers. Ils sont les seuls à avoir battu Boston au Boston Garden cette saison (ils seront les seuls, Boston finira avec un bilan de 40-1) et Larry Bird veut se venger.
Dans les faits, Larry Bird finit tous ses tirs dans la raquette main gauche, soit 20 points, et il termine le match avec 47 points (61%), 14 rebonds et 11 passes. Un nouveau triple-double, et il s’offre même le luxe de mettre le panier de l’égalisation puis celui de la victoire. Pour une victoire en prolongation 120-119 des Celtics.
Voilà pourquoi on le surnomme « Larry Legend ».