Boston : où vont les Celtics ?

Si l’ennemi de toujours, les Lakers, inquiète par ses mouvements assez étranges, les Celtics, eux, sont dans la situation contraire.

Car Boston inquiète par son immobilisme depuis que la reprise de la saison a sonné. Shaquille O’Neal est à la retraite, et à part le transfert de Glen Davis à Orlando contre Brandon Bass, rien n’est très emballant pour les champions 2008.

Á une semaine de défier des Knicks complètement revigorés et surmotivés par l’arrivée de Tyson Chandler, il est difficile d’imaginer le niveau des Celtics et surtout la politique sportive qu’ils vont adopter.

Des joueurs en suspens

Depuis quelques semaines, la gestion individuelle des Celtics est ainsi assez étrange.

D’abord, Rajon Rondo, joueur le plus important de Boston et représentant de l’avenir du trèfle. Pendant trois jours, les rumeurs se succèdent sur le meneur des Celtics. Pas une situation idéale pour préparer une saison NBA. Plus encore quand tout le monde dit que vous êtes l’avenir de la franchise.

Ensuite vient le cas Jeff Green. Très motivé à l’idée de montrer ses talents cette saison, le joueur disparaît avant les training camps. On a appris hier qu’il souffrait d’un mal cardiaque, et qu’il ne jouerait pas de l’année. Un joueur de bon niveau sur le carreau, les Celtics n’avaient pas besoin de ça.

Enfin, Ray Allen, qui demande une prolongation de contrat où qui prendra sa retraite, et Kevin Garnett qui va devoir jouer pivot toute la saison. Et c’est là, le second problème des Celtics.

Où est le pivot ?

Avec Shaquille O’Neal en retraite et Kendrick Perkins parti en février dernier à Oklahoma City, les Celtics se retrouvent avec le seul Jermaine O’Neal pour débuter la saison 2012.

Pour un candidat au titre, c’est un peu juste. Surtout quand on sait que l’ancien Pacer est fragile et que le rythme de la saison va être intense.

Si, certes, aucun candidat au titre à l’Est ne présente de pivot dominant (Orlando n’est plus vraiment une menace), ce manque de pivot a coûté cher aux Celtics l’an dernier contre le Heat. Il faut un pivot, notamment en défense, pour voir les Celtics briller. Tyson Chandler aurait été parfait….

Un recrutement faiblard

Là encore, difficile de comprendre les Celtics. L’échange Davis – Bass est plutôt intéressant et Bass pourrait apporter un vrai plus à Boston. Mais, pour le reste, le recrutement est faible : Chris Wilcox, Keyon Dooling, Sasha Pavlovic et Greg Stiemsma. Notez aussi le retour de Marquis Daniels.

Plusieurs free-agent ont été approchés ou auraient été de bonnes recrues comme Shane Battier ou David West, mais cela ne s’est pas fait. Il reste néanmoins quelques bonnes affaires comme Samuel Dalembert ou Andrei Kirilenko, deux types de joueurs qui conviendraient aux C’s. Mais Danny Ainge n’a pas l’air très actif et motivé. Une rumeur annonce que James Posey, champion avec Boston en 2008, pourrait revenir. Il va avoir 35 ans dans un mois…

Une lecture floue

Depuis la fin du lockout, on n’arrive pas à lire les ambitions de Celtics. Un moment placé sur Chris Paul, les Celtics donnent l’impression de vouloir préparer l’après Big Three, mais pas côté sportif, plutôt côté financier. Ils savent que les trois énormes contrats de Garnett, Pierce et Allen vont arriver à terme et qu’une énorme place dans la masse salariale va se libérer.

Les Celtics préparent donc une saison assez étrange, où il vont tout donner avec leur Big Four, espérer jouer au niveau des grosses équipes pendant 66 matches. Et pourquoi pas, faire la différence en playoffs. Aucun signe encourageant n’a toutefois été envoyé aux fans pour leur montrer que les anciens champions sont encore des candidats sérieux au titre. Et on se dirige vers une saison de transition à Boston.

Le genre de saison où aucune ambition n’est marquée, le genre de saison où les fans ne sont pas rassurés, le genre de saison où on ne sait pas ce qui va arriver. L’optimisme n’est donc pas de rigueur, même si, avec le niveau de jeu des 4 fantastiques, rien n’est perdu.