Grâce à sa prolongation de contrat, Devin Booker va toucher plus de 75 millions de dollars en 2029/30. Un record annuel qui sera vite battu puisque l'année d'après, Shai Gilgeous-Alexander va atteindre les 79 millions de dollars.
Soit plus que le « salary cap » dont disposaient les équipes il y a seulement dix ans de cela, en 2015/16 ! L'année précédente, en 2014/15, c'était même le montant de la « luxury tax » …
On a beau voir passer les chiffres, il est difficile de se rendre compte de la croissance engendrée par les deux derniers contrats TV négociés par la NBA, qui ont fait exploser les revenus de la ligue, et donc les salaires des joueurs, puisque ces derniers récupèrent une partie du gâteau, 51% précisément (quitte parfois à devoir en rendre).
48 joueurs au-dessus des 30 millions de dollars par an
Mais le salaire le plus élevé chaque saison est un indicateur intéressant. En 1946/17, Joe Fulks était ainsi le basketteur le mieux payé de la ligue, avec un chèque de 8 000 dollars pour la campagne, soit 132 000 dollars actuels en tenant compte de l'inflation. Dix ans plus tard, Bob Cousy touchait 25 000 dollars, soit près de 300 000 dollars actuels. Dix ans plus tard encore, Bill Russell atteignait les 100 001 dollars (pour pouvoir être payé plus que Wilt Chamberlain et ses 100 000 dollars), ce qui fait plus d'un million de dollars actuels.
Longtemps, la hausse restera tout de même assez progressive. Certes, les salaires vont largement augmenter dans les années 1980 mais c'est au milieu des années 1990 qu'on pourra observer la première explosion.
Avec notamment les deux dernières années de Michael Jordan aux Bulls, à plus de 30 millions de dollars. Une anomalie à l'époque car il faudra attendre 2012/13, et Kobe Bryant, pour qu'un joueur dépasse à nouveau cette barre. Cette saison, ils étaient 48 joueurs au-dessus de ce seuil, soit près de 10% des effectifs de NBA.
Une hausse loin d'être terminée, alors que les salaires se rapprochent des 100 millions de dollars par an…