Engagé par ESPN pour analyser la série entre le Thunder et les Wolves, Mike Malone allait forcément être scruté, et ça n’a pas manqué. L’ancien coach des Nuggets, viré à trois matchs de la fin de la saison régulière, a ainsi expliqué que les fans d’Oklahoma City étaient « les meilleurs de la ligue ». Mais la phrase qui fait le plus réagir concerne Shai Gilgeous-Alexander, et sa deuxième mi-temps de haute volée pour donner l’avantage à son équipe.
« Shai Gilgeous-Alexander a montré pourquoi il est le MVP. Il a pris le contrôle des choses en deuxième mi-temps, et de façon très efficace. Il a mis l’équipe sur son dos lorsqu’elle en avait besoin » a expliqué le coach.
Alors que « SGA » n’a pas (encore) reçu son trophée, la déclaration de Mike Malone a forcément été commentée, alors qu’il défendait vigoureusement Nikola Jokic dans cette course pour le MVP il y a quelques semaines…
Néanmoins, il fait peu de doutes que le meneur/arrière d’Oklahoma City recevra le trophée « Michael Jordan ».
Une réussite individuelle et collective extrêmement rare
Notamment parce que même si les critères pour être MVP sont fluctuants et parfois subjectifs, il est rare que des joueurs ayant cumulé une telle réussite individuelle et collective ne soient pas mis à l’honneur.
Dans l’histoire du trophée de MVP en NBA, 14 des 16 joueurs ayant affiché un « Win Share » (soit le nombre estimé de victoires qu’un joueur a apporté à son équipe) de 15 ou plus dans des équipes ayant remporté plus de 65 matchs ont été désignés MVP. Avec son 16.7 dans la catégorie statistique (16.4 pour Nikola Jokic), Shai Gilgeous-Alexander a donc toutes les chances d’être récompensé, alors que le Thunder a remporté 68 matchs de saison régulière.
Pour ceux qui s’interrogent, ce sont Michael Jordan en 1996/97 et Wilt Chamberlain en 1971/72 qui avaient raté le trophée malgré des saisons individuelle et collective exceptionnelles.
C’est Karl Malone qui l’avait emporté en 1996/97 quand Kareem Abdul-Jabbar avait triomphé en 1971/72.