Vingt-quatre heures après la performance défensive d’Ausar face aux Knicks, c’est au tour d’Amen Thompson de crever l’écran par ses qualités de « stoppeur ». C’était cette nuit dans le Game 5 face aux Warriors, et comme son jumeau, le « sophomore » des Rockets s’est occupé du meilleur joueur adverse, en l’occurrence Stephen Curry.
« Il en fait une affaire personnelle, et c’est exactement ce qu’on attend de lui chaque soir, » explique Dillon Brooks, qui a lui alterné avec Jimmy Butler. « En tant que défenseur, tu dois prendre ton duel à cœur. Il a lu les intentions de Steph, celles de plusieurs autres gars… Il est resté devant eux, faisait preuve de discipline en défense sans faire de fautes inutiles. On a besoin de ce Amen-là à chaque match, parce qu’on va encore affronter des gars comme Steph. Cette même mentalité, cette même ténacité avec laquelle il a joué nous donne énormément d’énergie, nous offre des possessions supplémentaires, et pousse leur meilleur joueur à hésiter, à réfléchir. C’est ce qu’on veut : que leurs meilleurs joueurs réfléchissent, réfléchissent encore, au lieu de jouer dans le rythme naturel du jeu. »
Une performance rare
Si la veille, Ausar avait limité Jalen Brunson à un 4 sur 16 aux tirs, Amen fait presque aussi bien puisque Curry termine la rencontre à 13 points à 4 sur 12 aux tirs.
« C’est difficile de presser tout-terrain un joueur comme Curry » souligne Ime Udoka. « Ils posent des écrans hauts pour lui. Donc, défendre sans faire de faute, c’est crucial. Amen a réussi à dévier quelques ballons, à provoquer des interceptions, et ça nous a donné un coup de boost. C’est ce qu’il fait, peu importe l’adversaire. En attaque, il a trouvé son rythme, a attaqué le cercle, et ça a été important. C’est un match très complet. »
C’est effectivement par ses interceptions en premier quart-temps qu’Amen Thompson a donné le ton à la rencontre, et comme son frère la veille, cela l’a libéré en attaque puisqu’il signe l’un de ses meilleurs matches de sa jeune carrière avec 25 points, 6 rebonds, 5 interceptions, 3 contres et 3 passes ! Il faut remonter à Charles Barkley en 1993 pour trouver trace d’un match avec au moins 25 points, 5 interceptions et 3 contres en playoffs.
À l’arrivée, les Rockets ont assommé les Warriors d’entrée, et Amen Thompson ne retient qu’une seule chose : « À chaque fois que les Pistons gagnent, on gagne derrière. Voilà ce que je retiens ». Et ce soir, les coéquipiers de son frère reçoivent les Knicks pour le Game 6. Pour les Rockets, le déplacement à San Francisco sera le lendemain.
Amen Thompson | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2023-24 | HOU | 62 | 22 | 53.6 | 13.8 | 68.4 | 2.4 | 4.2 | 6.6 | 2.6 | 2.3 | 1.3 | 1.5 | 0.6 | 9.5 |
2024-25 | HOU | 69 | 32 | 55.7 | 27.5 | 68.4 | 2.8 | 5.4 | 8.2 | 3.8 | 2.4 | 1.4 | 2.0 | 1.3 | 14.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.