« J’allais écrire quelque chose, mais à ce stade de ma carrière, c’est inutile… Bref, le plus important, c’est félicitations à JJ pour ta saison à 50 victoires à l’Ouest et ta qualification en playoffs ». Avant sans doute de couper ses réseaux sociaux, LeBron James a tenu à mettre en avant JJ Redick pour sa première saison comme « head coach » des Lakers.
Clairement adoubé par LeBron James pour succéder à Darvin Ham, JJ Redick a surpassé les attentes avec cette saison à 50 victoires, et cette belle 3e place de la si relevée conférence Ouest. La venue en cours de saison de Luka Doncic n’est pas la seule explication à cette belle saison régulière, et le coach rookie a su garder le cap, mais aussi s’adapter aux multiples absences, puis à ce transfert massif.
Un projet dans lequel tout le monde adhère
« Énorme ! », lâche Austin Reaves lorsqu’on lui demande l’impact de JJ Redick sur la saison des Lakers. « Quand les Lakers l’ont embauché… Je connaissais son intelligence de jeu, mais évidemment il y avait toutes ces discussions sur le fait qu’il n’avait jamais entraîné à un haut niveau ou quoi que ce soit de ce genre. Depuis le premier jour, il a été super professionnel, entièrement concentré sur un seul objectif : faire en sorte que l’équipe adhère à ce que le staff technique veut. Il a été énorme dans tout ce qu’il a accompli, je ne peux pas lui accorder assez de crédit pour ce qu’il a fait pour moi et pour l’équipe. Je suis prêt à aller au combat pour lui n’importe quand. »
Au fil des mois, JJ Redick a fait taire les critiques, et aujourd’hui, il serait un candidat légitime au trophée de meilleur coach de l’année, tant il est compliqué de réussir aux Lakers. Lui-même s’étonne des compliments reçus, en comparaison avec le peu de reconnaissance qu’il avait reçue comme joueur.
JJ Redick est bien entouré
« J’ai essayé de comprendre ça pendant les six derniers mois, mais je ne suis pas sûr… », répond l’ancien shooteur du Magic et des Clippers. « Mais je dirais que tous ceux qui m’ont côtoyé en tant que joueur savent à quel point j’aimais ce métier au quotidien, et à quel point j’étais reconnaissant d’être en NBA chaque jour, très reconnaissant d’avoir eu une carrière de 15 ans. J’aime encore plus ce que je fais maintenant. »
Comme Steve Kerr il y a dix ans, JJ Redick a parfaitement réussi la transition pour sa première saison comme entraîneur, et comme le coach des Warriors, c’est parce que ses dirigeants ont su bien l’entourer, avec des assistants d’expérience comme Scott Brooks et Nate McMillan. « C’est pour ça que je donne beaucoup de crédit à ce staff technique », insiste Austin Reaves. « Ils sont arrivés, ils ont mis en place leur système et ils ont demandé à chacun de prendre ses responsabilités dans le projet, et tout le monde a adhéré à cela. »
L’intelligence comme moteur
La notion de « responsabilités » était essentielle pour la direction : choisir un technicien intelligent et respecté, capable de tenir une discussion avec LeBron James, Anthony Davis et désormais Luka Doncic, et de les inspirer et les motiver. Voici ce que déclarait Rob Pelinka à l’époque de l’embauche de JJ Redick.
« C’était vraiment important pour nous, au moment de faire ce recrutement, de trouver un entraîneur capable de s’asseoir en face de certains des joueurs les plus intelligents et les meilleurs au monde », avait déclaré le président des Lakers. « C’est dans cet espace que ces joueurs doivent pouvoir se reconnaître, être coachés, être tenus responsables, être guidés, être inspirés. Et nous avons estimé que JJ possédait des qualités très singulières pour remplir ce rôle. »
Contrairement à Darvin Harm, son prédécesseur dont les choix interrogeaient les stars de l’équipe, JJ Redick a donc réussi à gagner leur confiance. Un des moteurs de la bonne saison des « Purple & Gold ».